Félix, Camille Beaulieu, dit Henri Beylie, né le à Paris, où il est mort le , est un comptable, antimilitariste, anarchiste individualiste naturien puis communiste libertaire.
En 1895 à Paris, il est cofondateur avec Henri Zisly et Émile Gravelle de la revue mensuelle du mouvement naturien La Nouvelle Humanité.
On trouve son nom au sommaire du premier numéro du journal Le Naturien daté du , mais c'est sa seule participation à ce journal.
En , il est de ceux qui, avec Georges Butaud et Sophia Zaïkowska, Henri Zisly, Émile Armand, Marie Kugel, Henri Prost, Georges Deherme et Paraf-Javal, sont à l'origine de la création d'un milieu libre en France. Le projet se réalise en 1903, à Vaux, un hameau de la commune d'Essômes-sur-Marne, dans l'Aisne, à quelques kilomètres de Château-Thierry.
En 1902, il est à l'origine avec Georges Yvetot et Albert Libertad de la Ligue antimilitariste.
Il participe aux Congrès anarchistes internationaux en 1904 (Congrès antimilitariste d’Amsterdam) et 1907 (Congrès anarchiste international d'Amsterdam).
Inscrit au Carnet B, il est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale au régiment d’infanterie territoriale.
Après la guerre, il participe au premier congrès anarchiste qui se tint à Paris les 14 et . Au quatrième congrès, 12 et , qui se tient à Paris également, il est élu au conseil d’administration du quotidien Le Libertaire auquel il collabore.
En 1935, il est secrétaire du Comité de défense nationale qui secourt les prisonniers politiques.
En 1944, à sa mort, Henri Zisly adresse une brève nécrologie au journal L'Atelier, qui la publie dans son numéro du . Zisly la découpe et la place dans un volume de coupures de presse tel qu'il en fabriquait (celui-ci a pour thème : Anarchisme et syndicalisme libertaire, 1901-1939. Documents sur le syndicalisme national, 1944) assorti de ce commentaire manuscrit : « Épilogue d'une double propagande libertaire, de 1894 à 1939 : lancement de brochures et feuillets, rédaction d'articles pour la presse française et étrangère, manifestations, réunions, meetings, causeries, Milieu libre de Vaux (Aisne), Comité de défense nationale, etc.