Concept

Hennin

Résumé
vignette|redresse|Portrait de jeune fille coiffée d'un hennin conique par Hans Memling (vers 1480). Ce qui est appelé hennin depuis le est une coiffe féminine conique ou cornue qui fait son apparition en France au Moyen Âge tardif, vers 1420, et qui se répand ensuite en Italie, en Allemagne et dans les Pays-Bas bourguignons. Le terme « hennin » apparaît pour la première fois dans les Chroniques d'Enguerrand de Monstrelet, au . Selon le TLFi, le terme est un probablement emprunt au néerlandais henninck, « coq », . Le terme, péjoratif, est inventé en 1428 par le moine Thomas Conecte qui écrivait contre les femmes portant de « haulx atours ». Il pourrait être en relation avec l'interjection « hurte belin » (« bélier, frappe de tes cornes »), qui aurait été inventée par un évêque parisien au pour huer les femmes dont les coiffures à base de tresses ressemblaient à des « cornetes ». Quoiqu'en soit l'origine, le terme connaît une postérité au chez le chanoine Guillaume Paradin de Cuyseaulx, qui raconte comment le frère Richard — prédicateur parisien célèbre à l'époque — s'acharnait contre cette coiffe, ou lorsque le jurisconsulte et historien breton Bertrand d'Argentré écrit la vie de Thomas Conecte. Au , l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert a une entrée « hennin » rédigée par Louis de Jaucourt, qui manque pas de railler cette . À l'époque contemporaine, la publication des Chroniques de Monstrelet par Louis Douët d'Arcq en 1860 généralise définitivement le nom, qui perd son sens péjoratif. Cependant, les auteurs regroupent les coiffures à cornes et celles coniques comme des « hennins », entrainant une confusion dans la signification. Il consistait en une étoffe légère (batiste) recouvrant un bonnet pointu en carton ou en fil métallique qui atteindra presque quatre-vingts centimètres en hauteur. Il était agrémenté d'un long voile ou de gaze fixé par du fil d'archal (un fil de laiton) au sommet du cône, orné de dentelles, brodé en or ou en argent, qui retombait généralement sur l'avant-bras gauche (la soie était utilisée pour les femmes les plus fortunées).
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