Un vérifacteur est ce qui dans le monde rend vraie une vérité ou un énoncé vrai. Cette notion relève du vocabulaire de la philosophie analytique et elle est associée à une conception à la fois réaliste et « correspondantiste » de la vérité : si un énoncé est vrai, alors il doit exister quelque chose qui le rend vrai ; de même, si un prédicat quelconque s'applique à quelque chose (ex. : « mammifère » dans « les hommes sont des mammifères »), alors il doit exister quelque chose qui rend vrai le fait qu'un prédicat s'y applique. Cette relation de correspondance entre vérité et réalité repose sur le principe de causalité : un vérifacteur est ce qui cause la vérité d'un énoncé ou d'une relation de prédication .
Le concept de « vérifacteur » a été forgé par le philosophe David M. Armstrong pour justifier le réalisme scientifique sans pour autant cautionner une interprétation naïve de la vérité entendue comme simple « adéquation » ou « reflet » de la réalité. Contre cette interprétation de la vérité qui la rendrait en quelque sorte « miraculeuse », la notion de « vérifacteur » doit permettre d'inscrire la causalité — jusque-là reléguée aux sciences de la nature — au sein même de la théorie de la connaissance. Elle doit également permettre d'isoler l'aspect du réel qui, dans une théorie réaliste de la connaissance, fonde et détermine le vrai : pour Armstrong, il s'agit des propriétés ou universaux que possèdent les individus auxquels les énoncés vrais se réfèrent.
Aristote semble avoir été le premier philosophe à avoir expressément établi l'antériorité causale de la réalité par rapport à la vérité. Dans ses Catégories, le philosophe grec énonce la thèse suivante :
« [...] la proposition vraie n’est en aucune façon cause de l’existence de la chose ; c’est au contraire la chose qui semble être, en quelque sorte, la cause de la vérité de la proposition, car c’est de l’existence de la chose ou de sa non-existence que dépend la vérité ou la fausseté de la proposition. »
F. MacBride, «Truthmakers», in Stanford Encyclopedia of Philosophy, 2013.
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right|thumb|Le triangle de Penrose, un objet impossible... dans notre monde. thumb|right|Exemple de construction du triangle de Penrose dans la réalité (cassure). Les théories des mondes possibles sont des théories élaborant la possibilité qu'existent d'autres mondes que le nôtre. Elles sont issues de la sémantique de Kripke qui est à l'origine de nombreuses réflexions métaphysiques.
La méta-éthique désigne la partie de la philosophie morale qui analyse les concepts fondamentaux de l'éthique, leurs présupposés épistémologiques et leur signification. Elle va de pair avec l'éthique normative, dont elle est censée définir les fondements. La méta-éthique s'intéresse par exemple à la signification de concepts moraux comme bon, juste, devoir, mais aussi conscience morale, fin ; elle est aussi appelée pour cette raison éthique analytique. Il existe deux grands courants qui se recoupent en partie : le non-cognitivisme et le cognitivisme moral.
thumb|Walter Seymour Allward, Veritas, 1920 thumb|Nec mergitur ou La Vérité sortant du puits, toile de Édouard Debat-Ponsan, 1898. La vérité (du latin veritas, « vérité », dérivé de verus, « vrai ») est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère. Cependant cette définition correspondantiste de la vérité n'est pas la seule, il existe de nombreuses définitions du mot et des controverses classiques autour des diverses théories de la vérité.