L'échec et mat ou plus souvent mat est, au jeu d'échecs, une situation dans laquelle un roi est menacé de capture au prochain coup et pour laquelle aucune parade n'est possible pour l'éviter. La partie prend alors fin immédiatement (le roi n'est jamais capturé) et le joueur qui inflige le mat en est déclaré vainqueur.
Vers le , au Chaturanga, l’ancêtre du jeu d'échecs moderne, la capture du roi mettait fin à la partie. Vers le , les Perses introduisent le concept de l'annonce de la menace sur le roi adverse, pour éviter les fins de parties prématurées. Les règles sont ensuite modifiées pour interdire que le roi soit offert à la capture ou laissé sous la menace et laisser son Roi en échec devient un coup illégal. Par conséquent, le roi ne pouvait plus être capturé et la partie était finie dès qu'un joueur dont le roi est menacé n'avait plus de coup possible pour échapper à l'échec, c'est-à-dire qu'il est en échec et mat .
Ce jeu, d'origine perse, est transmis à l'Occident par les Arabes à la fin du .
Jusqu'au , la partie pouvait également être remportée en capturant toutes les pièces adverses à l'exception du roi. On considéra ensuite que la victoire par échec et mat était plus élégante et la victoire par annihilation des défenses adverses tomba en désuétude .
Le terme échec et mat vient vraisemblablement de l'arabe الشاه مات (aš-šāh māta, « le roi est mort »), qui lui-même aurait été une traduction erronée du persan شاه مات (šâh mât, « le roi [est] étonné » ou « surpris », avec le sens militaire d'« être pris en embuscade » ou d'« être confondu ») ou de شاه ماند (šâh mând, « le roi resta », avec le sens d'« être abandonné »). Ces deux dernières étymologies correspondraient mieux au jeu, puisque le roi est la seule pièce à ne pas être « tuée » sur l'échiquier, mais à se rendre (le joueur couche la pièce) lorsque la partie est perdue.
Si un roi est attaqué et qu'il peut parer la menace soit en capturant la pièce menaçante, soit en déplaçant le roi sur une case où il n'est plus attaqué, soit en interposant une pièce entre le roi et la pièce qui attaque (sauf si c'est un cavalier ou en cas d'échec double), alors le roi est dit être en échec.