La littérature arabe concerne tous les écrits (en prose ou en vers) rédigés en langue arabe. Cela ne comprend pas les œuvres écrites avec l'alphabet arabe utilisé pour transcrire une autre langue, comme le persan ou l'ourdou. Le terme adab (أدب ج آداب), qui signifie aujourd'hui « littérature » en arabe, n'est utilisé en ce sens que depuis la Nahda (), quand la littérature arabe s'est alignée sur les concepts et les genres littéraires occidentaux. Avant le , il n'y a pas de terme arabe correspondant au mot « littérature », englobant l'ensemble de la production écrite.
On distingue la littérature moderne et contemporaine (du à nos jours) de la littérature classique (du à la fin du ). Les témoignages antérieurs au ne constituent que des fragments de langue écrite.
Dans la littérature arabe classique, à laquelle on se réfère en arabe par l'expression al-turâth (التراث), « le patrimoine », la frontière n'est pas claire entre les œuvres purement littéraires, qu'on qualifierait aujourd'hui d'artistiques et les œuvres d'érudition ou scientifiques. En effet, selon le mot de Jamel Eddine Bencheikh : . De plus, le fait qu'on lise aujourd'hui des œuvres qui, à l'époque de leur composition, se voulaient didactiques et scientifiques, comme des œuvres purement littéraires, ou artistique, brouille encore plus les repères utilisés par la critique contemporaine. La singularité des catégories définies par la littérature classique elle-même pour se décrire tient aussi au fait que toute la production littéraire, au moins du , s'est accompagnée d'un retour théorique et critique sur elle-même représentée par les différentes éruditions, islamiques et profanes.
Parmi les traits spécifiques de la littérature arabe classique :
La compilation et l'exégèse du Coran eurent une influence déterminante sur l'évolution de la littérature arabe classique en donnant naissance au aux sciences auxiliaires (philologie, grammaire, lexicographie, science des généalogies, des guerres et des batailles, etc.).