Laurent VillardOriginaire de Vauffelin (BE), Laurent Villard est né en 1961. Après avoir obtenu le diplôme d'ingénieur physicien de l'EPFL en 1983, il est assistant au CRPP où il entame une thèse. Ses études portent sur l'étude théorique du chauffage des plasmas par ondes radiofréquences, développant pour cela un code de calcul numérique sous contrat avec le Joint European Torus (JET, Angleterre). Il obtient en 1987 le doctorat ès sciences. En 1988, il est engagé en tant que chargé de cours à l'Université d'Addis Abeba, enseignant l'électromagnétisme et l'électrodynamique. En 1989 et 1990, il rejoint le Polytechnic Education Development Centre de l'Institute of Technology of Bandung (ITB, Indonésie). Ses activités contribuent à la formation et au soutien du personnel enseignant des dix-sept écoles polytechniques nouvellement créées en Indonésie. A la fin 1990, il revient au CRPP en tant que collaborateur scientifique. En 1993 il est nommé professeur assistant. En 1999, il est nommé maître d'enseignement et de recherche, puis, en 2005, professeur titulaire. En collaboration avec JET et General Atomics (USA) il étudie les instabilités qui peuvent être provoquées par les particules énergétiques issues du processus de fusion nucléaire. Avec des scientifiques du Keldysh Institute (Moscou), il s'intéresse au calcul de l'équilibre et de la stabilité de configurations du type tokamak. Enfin, en collaboration notamment avec le Max-Planck Institute fuer Plasma Physik, ses recherches portent sur la simulation numérique, par calcul à haute performance (HPC), de la turbulence dans les plasmas magnétisés.
Jacques LévyJacques Lévy (1952-) est professeur ordinaire de géographie et durbanisme à lÉcole polytechnique fédérale de Lausanne. Il y dirige le Laboratoire Chôros et le programme doctoral Architecture et Sciences de la Ville.
Thématiques
Ses centres dintérêts principaux sont la théorie de lespace des sociétés, notamment au travers de la géographie du politique, des villes et de lurbanité, de lEurope et de la mondialisation. Il sintéresse à lépistémologie et aux méthodes des sciences sociales, avec une attention particulière pour la cartographie et la modélisation. Il travaille à lintroduction des langages non-verbaux, notamment audio-visuels à tous les niveaux de la recherche. Il a réalisé en 2013 un long métrage, Urbanité/s, qui se veut un manifeste pour le film scientifique.
Fonctions et activités
Il a été chercheur au CNRS (1984-1993), professeur à lInstitut détudes politiques de Paris (1989-2007) et professeur à lUniversité de Reims (1993-2004). Il est professeur invité à New York (NYU), Los Angeles (UCLA), Naples (IUO), São Paulo (USP), Mexico (Cátedra Reclus) et Sydney (Macquarie University), fellow au Wissenschaftskolleg zu Berlin (2003-2004).
Il est codirecteur de la revue de sciences sociales en accès libre EspacesTemps.net. Il codirige la collection Lespace en société aux Presses polytechniques et universitaires romandes Il est conseiller scientifique de la revue Pouvoirs Locaux. Il est membre du jury du Grand Prix international de lUrbanisme (Paris). Il collabore avec plusieurs journaux et chaines de radio en France et en Suisse.
Publications
Il a publié en français, en anglais, en italien, en allemand, en espagnol, en portugais, en russe et en hongrois. Parmi ses six cents publications, on peut noter : Révolutions, fin et suite (avec Patrick Garcia et Marie-Flore Mattei, EspacesTemps/Centre Georges Pompidou, 1991), Géographies du politique (dir., Presses de Sciences Po/EspacesTemps, 1991), Le monde : espaces et systèmes (avec Marie-Françoise Durand et Denis Retaillé, Presses de Sciences Po/Dalloz, 1992 ; 2e édition 1993), Lespace légitime (Presses de la FNSP, 1994), Egogéographies (LHarmattan, 1995), Le monde pour Cité (Hachette, 1996), le dossier « Nouvelles géographies » (revue Le Débat, novembre 1996), Europe : une géographie (Hachette, 1997 ; nouvelle édition : Europe, une géographie. La fabrique dun continent, 2011), Mondialisation : les mots et les choses (avec le groupe Mondialisation du Gemdev, Karthala, 1999), Le tournant géographique (Belin, 1999), Logiques de lespace, esprit des lieux (co-dir. avec Michel Lussault, Belin, 2000), Repenser le territoire : un dictionnaire critique (avec Serge Wachter et al., LAube, 2000), From Geopolitics to Global Politics (ed., Frank Cass, 2001), Dictionnaire de la géographie et de lespace des sociétés (co-dir avec Michel Lussault, Belin, 2003, nouvelle édition 2013), La carte, enjeu contemporain (avec Patrick Poncet et Emmanuelle Tricoire, La Documentation Photographique, 2004), Les sens du mouvement (co-dir. avec Sylvain Allemand et François Ascher, Belin, 2005), le dossier « Eine geographische Wende » (revue Geographische Zeitschrift, 2005), Penser lespace pour lire la vieillesse (avec Pierre Brunel, Claudine Attias-Donfut, Jean Morval, PUF, 2006), Milton Santos, philosophe du mondial, citoyen du local (PPUR, 2007), Linvention du Monde (dir., Presses de Sciences Po, 2008), The City (Ashgate, 2008), Échelles de lhabiter (dir., PUCA, 2008), Le sfide cartografiche, (dir., avec Emanuela Casti, Il Lavoro Editoriale, 2010), Globalization of Urbanity (dir., avec Josep Acebillo et Chrisitan Schmid, iCUP, 2013), Réinventer la France (Fayard, 2013), Mondialisation : consommateur ou acteur ? (avec Jacques Cossart et Lucas Léger, Le Muscadier, 2013).
Claudia Rebeca Binder SignerNée à Montréal, Claudia R. Binder est d’origine canadienne, suisse et colombienne. Elle grandit entre la Suisse et la Colombie. Alumni de l’ETH de Zurich, elle y obtient un diplôme en biochimie et un doctorat en Sciences de l'environnement, de 1985 à 1996. Elle poursuit sa carrière avec un post doctorat à l'Université du Maryland, aux États-Unis, de 1996 à 1998, et travaille en qualité d’assistante-senior à l’ETH jusqu’en 2006, où elle se spécialise dans les systèmes humains-environnementaux. Elle est ensuite nommée Professeure assistante au Département de géographie de l'Université de Zurich, un poste qu’elle occupe jusqu’en 2009.
Elle obtient en 2009 le titre de Professeure ordinaire en Sciences systémiques à l’Université de Graz, en Autriche et rejoint en 2011 le Département de Géographie de l’Université de Munich, en Allemagne, en tant que Professeure ordinaire en relations humaines-environnementales. Elle intègre l’EPFL en mars 2016, où elle ouvre le Laboratoire de relations humaines-environnementales dans les systèmes urbains (HERUS), rattaché à la Chaire La Mobilière pour l’écologie urbaine et un mode de vie durable, au sein de la Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC).
Ses recherches portent sur l'analyse, la modélisation et l'évaluation de la transition des systèmes urbains vers la durabilité. Elle examine en particulier comment nous pouvons mieux comprendre la dynamique du métabolisme urbain, ce qui caractérise une ville durable et ce qui anime et entrave les processus de transformation. Elle explore ces sujets en combinant les domaines des sciences sociales, des sciences naturelles et de la science des données. Ses recherches portent sur l'alimentation, l'énergie, les modes de vie et les transports durables dans les systèmes urbains.
En Suisse, Binder a été nommé membre du Conseil de la recherche, Division des programmes du Fonds national suisse (FNS) en 2016 et fait partie du Comité directeur du Programme national de recherche 71 du FNS, "Gestion de la consommation d'énergie" et du Swiss Competence Centers for Energy Research (SCCER). Elle est également membre du comité directeur sur Sustainability Research des Académies suisses des sciences et des lettres. En 2019, elle a été élue membre du Conseil universitaire de l'Université de Munich (LMU).
A l’EPFL, Claudia R. Binder est la directrice académique du programme d’enseignement interdisciplinaire «Projeter Ensemble». Elle a été nommée membre de la Direction du Centre de l'énergie en 2018 et dirige depuis 2019 le groupe de travail sur la Stratégie énergétique et de durabilité de l’école.