Les Dionysies étaient des festivités religieuses annuelles dédiées au dieu Dionysos dans la Grèce antique. Au cours de leurs célébrations, les participants étaient appelés à concourir en agônes tragiques. Les « agônes comiques », initialement présents aux Dionysies, se seraient déroulés durant une autre festivité, toujours dédiée à Dionysos, les Lénéennes.
L'institution des Dionysies est généralement attribuée au tyran Pisistrate et remonte aux années comprises entre -535 et -532 environ. L'importance de ce culte a des racines profondes dont les fondements se retrouvent d'une part dans le milieu religieux et d'autre part dans les milieux davantage culturels et sociopolitiques. Le culte de Dionysos, dieu du vin et de l'ivresse, a été à l'origine d'une déchéance vers la débauche sexuelle et la violence, ce qui devenait de moins en moins compatible avec le maintien de l'ordre social. Vers la fin du VIe siècle av. J.-C. le pouvoir politique d'Athènes essaie de récupérer et d'institutionnaliser le culte de Dionysos en se ralliant autour des moments clés du culte, soit les fêtes dionysiaques. Au fil du temps, la portée religieuse est évacuée desdites fêtes pour être remplacée par une portée sociale et politique qui consiste à instruire moralement les citoyens, à travers l'implantation de concours dramatiques (principalement avec la création des Grandes Dionysies) s'articulant autour de la culture grecque de l'âgon (combat). Il s'agit ainsi d'un recadrage des fêtes dionysiaques au service de la Cité. De fait, quelques changements majeurs s'opèrent tranquillement, sans être radicaux. Au sein même des fêtes, il y a un passage du domaine du surhumain vers le domaine humain concret, d'une culture sacrée à une culture de la chose publique. Autrement dit, il y a une confrontation, qui sera présente dans les pièces de théâtre également, notamment l'Antigone de Sophocle, des valeurs de l'ancien monde versus celles du nouveau monde.
Si d’un côté le culte de Dionysos était pratiqué déjà depuis des siècles, .