Le shentong ou zhentong (gzhan stong) « vide d’autre » est dans le bouddhisme tibétain une branche (interprétation) de la philosophie madhyamaka selon laquelle le « vide » de la nature ultime ou tathagatagarbha se comprend comme « vide de ce qui n’est pas elle », et non comme vide de nature propre. La réalité ultime est identique au buddhajnana, nature claire et lumineuse non duelle de l’esprit possédant les qualités de bouddha (buddhaguna), révélée par la méditation après dissipation des réalités contingentes et relatives. À cette interprétation s’oppose la perspective Madhyamaka rangtong (rang stong) « vide de soi ». Le Madhyamaka rangtong inclut le Madhyamaka prāsangika et le Madhyamaka svātantrika et se situe dans la lignée de la philosophie bouddhiste traditionnelle, selon laquelle la nature ultime est vide de nature propre, et la dissipation des illusions ne révèle pas de nature transcendante. Les adeptes de la philosophie shentong considèrent les deux points de vue comme compatibles, la réalisation de l'absence de nature propre représentant une vérité relative et une première étape vers la réalisation de la nature ultime.
Ces développements de la Vue du madhyamika par l'école shentong visait à éviter certains écueils de la vue rangtong :"L'approche rangtong du madhyamaka s'appuie sur le deuxième cycle de l'enseignement par lequel le Bouddha a exposé la vérité ultime, c'est-à-dire la vacuité d'existence propre de tous les phénomènes. Mais afin de couper l'attachement subtil à la vacuité, il a montré, dans un troisième cycle d'enseignements, que tous les êtres sans exceptions sont doués de la nature de bouddha et qu'ils ont le potentiel de sa réalisation.
L'école shentong (vacuité qualifiée) se fonde sur la vacuité de tous les phénomènes comme les rangtong, mais son interprétation concernant les cycles de l'enseignement et leur sens définitif ou intentionnel varie sensiblement.
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Tsongkhapa, Lama Tsong Khapa ou Je Tsongkhapa (1357-1419), de son nom religieux Lobsang Dragpa, né à Tsongkha sur le site du futur monastère de Kumbum dans l'Amdo, une province du Tibet du nord est, fut un érudit, un professeur vénéré et le fondateur de la branche Guéloug du bouddhisme tibétain. Il est réputé avoir été guidé par le bodhisattva Manjushri. Il préconisa un célibat strict et une formation académique inspirée du cursus monastique des shakyapa.
Jñānaśrīmitra (fl. 975-1025 C.E.) was an Indian Buddhist philosopher of the epistemological (pramana) tradition of Buddhist philosophy, which goes back to Dignāga and Dharmakīrti. Jñānaśrīmitra was also known as a Yogācāra Buddhist who defended a form of Buddhist idealism termed Sākāravada which holds that cognitive content or aspects of consciousness ("ākāras") are real and not illusory. Jñānaśrīmitra was also a skilled poet, a dvāra-paṇḍita (gate-scholar) of Vikramaśīla university, and the teacher of Ratnakīrti.
Ratnākaraśānti (also known as Ratnākara, Śāntipa, and Śānti) (late-10th century to mid-11th century) was an influential Buddhist philosopher and vajrayana tantric adept and scholar. He was the "gate scholar" of Vikramaśilā university's eastern gate (modern-day Bihar in India), a key post in the university's leadership. Ratnākara was known by the title kalikālasarvajña ("the Omniscient One of the Degenerate Age") and is depicted as one of the eighty-four mahāsiddhas (great yogic masters).