, né le au palais St. James à Londres et mort le au palais de Whitehall à Londres, est roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1660 à sa mort.
Il est le fils du roi — exécuté au palais de Whitehall en 1649, au paroxysme de la première Révolution anglaise — et de la reine née Henriette-Marie de France. Il est cousin germain du roi , de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France, de l'électeur , du duc , et de l'électrice Sophie de Hanovre.
Bien que le Parlement d'Écosse ait proclamé le jeune Charles roi d'Angleterre et d'Irlande à Édimbourg quelques jours après l'exécution de son père, le Parlement d'Angleterre vote une loi interdisant une telle succession et entre dans un interrègne où le pays, devenu Commonwealth d'Angleterre, devient de facto une république dirigée par Oliver Cromwell. Charles, à peine âgé de , est vaincu par Cromwell à Worcester en 1651 et doit fuir l'Angleterre. Tandis que Cromwell gouverne le pays en quasi-dictateur, Charles passe près d'une décennie en exil en France, aux Provinces-Unies et dans les Pays-Bas espagnols. La mort de Cromwell, en 1658, donne lieu à une crise politique qui permet la restauration de la monarchie. Invité à rentrer en Grande-Bretagne, Charles est acclamé lors de son entrée dans Londres, le jour de son trentième anniversaire.
Le Parlement cavalier vote les lois du code Clarendon pour rétablir l'Église d'Angleterre. Charles accepte le code, bien que lui-même favorise une politique de tolérance religieuse. En politique étrangère, le début de son règne est marqué par la Deuxième Guerre anglo-néerlandaise. En 1670, Charles signe en secret le traité de Douvres avec son cousin germain : ce dernier accepte d'aider Charles lors de la Troisième Guerre anglo-néerlandaise, tandis que Charles s'engage à se convertir au catholicisme à une date non précisée. Charles tente d'introduire une plus grande liberté de religion pour les catholiques et les protestants non conformistes avec sa déclaration d'indulgence royale de 1672, mais le Parlement anglais refuse de la voter.