thumb|300px|Réunion du Parlement en présence du roi, début du . L’image date peut-être du milieu des années 1320, le roi étant alors le jeune Édouard III ; elle pourrait aussi dater des dernières années du , le roi étant alors Édouard .
Le Parlement d'Angleterre (Parliament of England) était le Parlement du royaume d'Angleterre. Créé au , il a de plus en plus limité le pouvoir de la monarchie : de tribunal suprême (fonction qu'il conserve), il est devenu en outre le principal organe de conseil du roi, puis l'arbitre des crises politiques et le censeur éventuel des ministres et du souverain, mais ce n'est pas encore un rôle législatif, rôle qui sera obtenu progressivement au fil des rébellions et contestations. Ce rôle de contrôle et de modérateur de la monarchie sera à l'origine de la démocratie à l'anglaise qui se met en place plusieurs siècles après.
Par l’acte d'Union de l'Écosse à l'Angleterre en 1707, il forme la base du Parlement de Grande-Bretagne qui deviendra, en 1801, le Parlement du Royaume-Uni.
La Grande Charte (Magna Carta) de 1215, après la révolte des nobles contre Jean sans Terre, créait un Grand Conseil, à côté du Conseil privé qui est l'entourage traditionnel du roi. Ce Grand Conseil réunit les grands barons, ainsi que les représentants des bourgeois de Londres. Mais le roi peut réunir aussi, quand et comme il veut, des bourgeois expérimentés en matière économique, ou des marchands étrangers, des Juifs ou encore des chevaliers élus (4 par comté), sur les sujets de son choix. Le Grand Conseil n'est donc qu'un organe parmi d'autres pour aider au gouvernement, mais il est le seul habilité à consentir l'impôt.
Dans la décennie 1240, on commence à voir apparaître le mot Parlement pour désigner le Grand Conseil.
La crise de 1258–1265 voit éclater une nouvelle révolte des barons, car Henri III cherche à revenir sur la Grande Charte et souhaite restaurer toutes les prérogatives de ses prédécesseurs. En 1267, le parlement dit de Marlborough rétablit le pouvoir royal qui avait à nouveau reculé lors des Provisions d'Oxford, mais il maintient la Grande Charte.