Comino, en maltais Kemmuna, en anglais Comino, est une île de Malte, la troisième par la superficie de l'archipel maltais. Elle est située entre les îles de Malte et de Gozo, isolée d'elles par deux détroits : celui de Malte, large de , et celui de Gozo, large de .
Son nom vient du mot cumin (kemmuna en maltais), une des rares plantes qui parviennent à croître sur son sol aride.
Dépendant administrativement de la municipalité de Għajnsielem, dans le sud-est de Gozo, elle ne compte qu'une poignée de résidents permanents (les deux gardiens de l'hôtel, l'hiver, auxquels s'ajoute un policier, un prêtre et le personnel de l'hôtel pendant la période touristique) et majoritairement des touristes qui fréquentent l'hôtel Blue Lagoon, situé sur la côte ouest, face à Cominotto, dont elle est séparée par le détroit de Fliegu.
Aujourd'hui, Comino est un sanctuaire animalier et une réserve naturelle. Toute l'île et les îlets qui l'entourent sont intégrés au Réseau Natura 2000.
Comino est connue pour avoir été habitée par des fermiers pendant la Période romaine ; cependant, pendant de longues périodes de son histoire, l'île a été partiellement peuplée ou entièrement abandonnée.
Son littoral déchiqueté est tracé par des falaises calcaires à pic et pointillé par des cavernes profondes qui étaient populaires auprès des pirates (notamment sarrasins) et des maraudeurs durant le Moyen Âge. Les cavernes et les criques de Comino étaient fréquemment utilisées comme des relais pour des raids sur des bateaux malchanceux croisant entre Malte et Gozo.
Accusé de charlatanisme, le kabbaliste Abraham Aboulafia se réfugie vers 1285 à Comino où seul, dans une grotte, il écrit le Sefer ha-Ot, le « Livre du Signe ».
Dans les années qui suivent, l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem utilise cette île comme terrain de chasse et récréatif. Les Chevaliers étaient, avec acharnement, protecteurs du jeu local, pour la chasse au sanglier et aux lièvres (Maltais : fenek tal-grixti) : en ce qui concerne la condamnation, les braconniers étaient assujettis à une pénalité de trois ans comme esclave de galère.