Laudato si' (italien central médiéval pour ) est la seconde encyclique du pape François. Ayant pour sous-titre « sur la sauvegarde de la maison commune », elle est consacrée aux questions environnementales et sociales, à l'écologie intégrale, et de façon générale à la sauvegarde de la Création. En effet, dans cette encyclique, le pape critique le consumérisme et le développement irresponsable tout en dénonçant la dégradation environnementale et le réchauffement climatique provoqué par l'activité humaine. Le texte s'appuie sur une vision systémique du monde et appelle le lecteur à repenser les interactions entre l'être humain, la société et l'environnement. Cette encyclique en ce qui concerne l'écologie et le réactualise. Le pape François l'adresse (LS 62), mais également (LS 3), les appelant à passer à l'action rapidement et globalement. Il rappelle que, pour éviter une guerre, saint Jean XXIII avait adressé l'encyclique Pacem in Terris afin de transmettre une proposition de paix « aux fidèles de l’univers » tout entier, « ainsi qu’à tous les hommes de bonne volonté » (LS 3). Il s'agit de la première encyclique entièrement rédigée par le pape François ; la précédente, Lumen fidei, qu'il avait signée en , quatre mois après son élection, avait été rédigée essentiellement par son prédécesseur . Laudato si’ est datée du et publiée le par le Vatican en huit langues. Selon le CERAS, il s'agit sans doute du document magistériel le plus important depuis le concile Vatican II (1962-1965). Évoquée dès 2013, cette encyclique s'appuie sur les travaux du Conseil pontifical Justice et Paix. Selon le cardinal Peter Turkson, qui préside ce Conseil, l'encyclique précise la vision chrétienne de l'écologie, en s'appuyant sur la notion d'« écologie globale » pour souligner l'importance d'une vision intégrée des différentes facettes de la question écologique : environnement, développement et écologie humaine. Le titre de l'encyclique déroge à l'usage courant ; il ne s'agit pas des deux premiers mots de l'encyclique en latin, mais en dialecte ombrien, car il s'agit d'une formule extraite du Cantique des créatures de François d’Assise.