Patras (Πάτρα : Pátra ; katharévousa et Πάτραι / Pátrai, Patrae, Patres) est une ville de Grèce, située en Achaïe au nord de la péninsule du Péloponnèse, sur le golfe homonyme ouvrant sur la mer Ionienne.
Comme d’autres villes méditerranéennes, Patras s’étire le long de la côte, serrée entre mer et montagne (le mont Panachéen la surplombe) sur 15 km de long et deux à cinq de large. Elle se situe à à l’ouest d’Athènes et possède quatre grands quartiers :
la vieille ville, entourant le château ;
la ville basse, où se trouvent le port et les commerces ;
la zone industrielle ouest ;
la zone industrielle est.
Patras est née d’un synœcisme entre sept villages dont Arrhoé (« labouré »), Anthée (« fleuri ») et Mesatis (« sis au milieu »). Son nom, en grec ancien Pátrai, « ceux de Patréus », est réputé, selon la mythologie grecque, provenir de Patréus () fils de Preugène et neuvième descendant de Lacédémon (fondateur de Sparte). Les habitants de Patras devaient offrir chaque année en sacrifice la plus belle jeune fille et le plus beau garçon de leur ville, en châtiment d’un sacrilège commis autrefois dans le temple de la déesse Artémis par la prêtresse Cométho.
Patras est attestée sans interruption depuis plus de trois millénaires. Son devenir suit l’histoire antique de l’Achaïe, pays enchâssé entre le mont Érymanthe et la mer. Au , elle reste prudemment neutre pendant les guerres médiques et la Guerre du Péloponnèse. En 281/280, elle est parmi les douze cités cofondatrices de la ligue achéenne, dissoute plus tard par les Macédoniens, et passe sous domination romaine en 146 , après la destruction de Corinthe. Elle garde une certaine autonomie, émettant ses propres monnaies. On y a découvert de nombreuses stèles funéraires de gladiateurs, témoins de l’influence romaine.
À l’époque romaine, Patras est le port le plus actif du golfe de Corinthe et le point de passage incontournable des trajets entre l’Italie et l’Orient en passant par la Grèce, grâce à ses relations avec le port de Brindisi en Italie du Sud.