Le chinois archaïque () est une des langues parlées en Chine avant la dynastie Han. Comme l'écriture chinoise n'indique pas directement la prononciation, il est nécessaire pour la reconstruire d'effectuer une recherche spécifique. Le premier à avoir tenté de reconstituer ces états anciens de la langue chinoise est le sinologue suédois Bernhard Karlgren.
Le chinois archaïque est une langue plus proche typologiquement du rGyalrong ou du tibétain que des dialectes chinois modernes. Cette langue avait une morphologie verbale et des groupes de consonnes compliqués qui ont disparu dans les dialectes chinois modernes.
La reconstruction du chinois archaïque est une branche de la phonétique chinoise historique appliquée au chinois. Il convient tout d'abord de reconstruire le chinois médiéval de l'époque de la dynastie Sui, pour lequel nous avons davantage de documents. Sur la base de cette prononciation, on reconstruit le chinois archaïque avec quatre sources de données différentes.
Les deux principales méthodes de reconstruction phonétique sont celle de Zhengzhang Shangfang et la méthode dite Baxter–Sagart, de William Hubbard Baxter et Laurent Sagart.
On compare la prononciation en chinois médiéval de tous les caractères ayant la même partie phonétique. Par exemple :
兑
mandarin : dui4
chinois médiéval : dwajH
说
mandarin : shuo1, shui4
chinois médiéval : sywet, sywejH
悦
mandarin : yue4
chinois médiéval : ywet
脱
mandarin : tuo1
chinois médiéval : thwat
锐
mandarin : rui4
chinois médiéval : ywejH
税
mandarin : shui4
chinois médiéval : sywejH
La reconstruction en chinois archaïque va rendre compte de cette diversité en montrant que tous ces caractères avaient autrefois une prononciation similaire.
Par exemple, voici la reconstruction en chinois archaïque pour les caractères ci-dessus (l'astérisque indique qu'il s'agit d'une reconstruction) :
兑 *lots
说 *lhjot, *lhjots
悦 *ljot
脱 *hlot
锐 *ljots
税 *hljots
Il existe une quantité importantes de textes rimés en chinois archaïque, surtout le Shijing (诗经) mais aussi les Chuci (楚词) et le Daodejing (道德经).
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Les os oraculaires (甲骨片 pinyin: jiǎgǔpiàn) sont des morceaux d'os ou de carapace de tortue employés dans la divination royale à partir du milieu de la dynastie Shang jusqu'au début de la dynastie Zhou dans la Chine ancienne, et présentant souvent des inscriptions dans le style calligraphique chinois appelé écriture ossécaille. thumb|right|Os oraculaire Les os oraculaires de la dynastie Shang ont été exhumés au en Chine, et sont vendus en tant qu’os de dragon dans les marchés traditionnels chinois, utilisés à la fois entiers ou broyés pour guérir de divers affections, y compris les blessures au couteau.
L’écriture ossécaille (en ) est une écriture chinoise utilisée du au sur des os ou des écailles. Selon le Grand Ricci, les scribes Shang () marquent quelquefois les caractères qui seront ensuite gravés. De nombreuses inscriptions furent découvertes par le savant chinois Wang Yirong à la fin du , gravées sur des os d’animaux gǔ (骨), le plus souvent des omoplates de bovins (scapulomancie), et sur des écailles de tortue jiǎ (甲) du plastron de la carapace (plastromancie), d’où son appellation par les Chinois d’écriture jiǎgǔwén (甲骨文), littéralement « écriture ossécaille ».
Chu ou l'État de Chu (), connu à l'origine sous le nom de Jing () puis Jingchu (), était un État de la Dynastie Zhou de l'Ouest et des périodes des Printemps et Automnes et des Royaumes combattants, établi sur le fleuve Yangzi, au sud des terres des Zhou. Chu est annexé par Qin en 223 av. J.-C., durant les guerres d'unification de Qin. Le territoire de Chu inclut la majeure partie des actuelles provinces du Hubei et Hunan, ainsi que des parts plus ou moins importantes de Chongqing, Guizhou, Henan, Anhui, Jiangxi, Jiangsu, Zhejiang et Shanghai.