Jürg Kreienbühl né à Bâle le et mort à Cormeilles-en-Parisis le est un peintre et graveur suisse et français.
La première formation de Jürg Kreienbühl est la biologie. Pour l'ornithologue Hans Noll, il parcourt la Suisse à la recherche de milliers de pelotes de réjection de rapaces. En 1951, ayant abandonné la voie scientifique, il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Bâle.
À la même époque il est employé par une entreprise de peinture en bâtiment où il apprend à peindre des faux marbres et des faux bois.
À sa sortie des Beaux-Arts, il peint des tas d'ordures et des cadavres d'animaux. La Ville de Bâle lui octroie une bourse pour qu'il s'installe en banlieue parisienne, à Colombes, où il peint des cimetières et des décharges d'ordures. La bourse sera prolongée mais finalement, faute d'argent, le peintre devra retourner à Bâle en 1958. Après avoir vendu quelques toiles exposées dans une maison en voie de démolition, il retourne en France et s'établit dans un bidonville de Bezons, où il achète un vieil autobus. Il fait le portrait des habitants du bidonville : Arabes, Gitans, Polonais.
En 1962, il achète un petit appartement à Argenteuil et épouse la peintre Suzanne Lopata. Son fils Stéphane (le futur peintre Stéphane Belzère) naît en 1963. Son atelier est alors une roulotte installée dans un terrain vague de Carrières-sur-Seine. À la fin des années 1960, début des années 1970, Jürg Kreienbühl peint notamment en Normandie et au Havre tout en revenant à ses bidonvilles de la région parisienne. Il expose à Zurich, Berne et Bâle.
En 1973 a lieu sa première grande rétrospective au musée des Beaux-Arts d'Argovie.
En 1974, Kreienbühl peint un Hommage à Cuvier au jardin des Plantes à Paris. À cette époque, il ira aussi peindre dans le village de Hérisson, puis dans une ancienne usine de saints d'église en terre cuite. En 1976, il expose à la galerie du Luxembourg (aujourd'hui galerie Alain Blondel) et à Zurich. Vers la fin des années 1970, les grands bidonvilles qui entourent Paris sont démantelés.