Concept

Guerres balkaniques

Résumé
Les guerres balkaniques ou guerres des Balkans sont des conflits qui ont divisé les Balkans dans les années 1912 et 1913. Les peuples chrétiens de l'Empire ottoman, qui s'étaient émancipés de la domination turque, aspiraient à agrandir leurs États en regroupant les populations de même langue vivant encore dans la « Turquie d'Europe ». Mais l'imbrication de ces populations dans certaines zones et le jeu des grandes puissances visant à diviser pour régner compliquent le processus. thumb|upright=2|alt=carte noir et blanc ancienne|Les aspirations irrédentistes dans les Balkans en 1912. En 1878, au Congrès de Berlin, la diplomatie européenne, et surtout britannique, impose aux États de la péninsule balkanique des frontières qui susciteront, notamment en Bulgarie, de profonds ressentiments. L'objectif du Congrès de Berlin était de sauvegarder ce qui pouvait l'être d'un Empire ottoman faiblissant, donc dépendant des puissances occidentales, pour contrer le panslavisme, l'influence de la Russie et la « Megali Idea » grecque. Jouant de la diversité ethnique des Balkans, le Congrès n'autorise que de petits États, faibles et rivaux. Aucun ne devait se développer au-delà d'une certaine limite ; chacun se trouvait enserré dans une nasse de liens diplomatiques et dynastiques, parfois opposés ; tous étaient liés aux grandes puissances européennes. Le Congrès de Berlin inaugure ce processus de fragmentation politique que l'on a appelé la « balkanisation », qui débouche sur les guerres balkaniques, contribue au déclenchement de la Première Guerre mondiale, et sert plus tard de modèle à la dislocation de la Yougoslavie dans les années 1991-1996. Ce contexte transforme les aspirations d'émancipation des peuples balkaniques en nationalismes antagonistes. Définis au début du , le concept français d'identité nationale (droit du sol, fondé sur une nation rassemblée autour de certaines valeurs, plus que sur une ethnie) et le concept allemand (droit du sang, fondé, lui, sur une langue et des origines communes) allaient tous deux à l'encontre de la définition ottomane du millet qui accordait une certaine autonomie aux différents groupes confessionnels de l'Empire en général et des Balkans en particulier, sur une base religieuse.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.