La onzième bataille de l'Isonzo, appelée également bataille de la Bainsizza est une opération militaire de la Première Guerre mondiale, qui eut lieu du au entre l'armée italienne et l'armée austro-hongroise.
Sur l'ensemble de son front, long de , l’armée italienne doit combattre dans des conditions topographiques défavorables à l’offensive, constituées de montagnes aisées à défendre, et qu’il faut aborder de front. Cet arc alpin n’est percé que par deux vallées : le Trentin et l’Isonzo.
Cette guerre nécessite, dans les deux camps, des efforts surhumains pour triompher des difficultés climatiques, établir des positions atteignant parfois mètres d’altitude, les ravitailler par des galeries creusées dans la glace, des sentiers escarpés, des téléphériques, les disputer par des assauts acrobatiques où vont s’illustrer les troupes italiennes et autrichiennes de montagne.
Le général Luigi Cadorna concentre 2 armées (52 divisions, soit 600 bataillons, avec pièces d'artillerie) près de la rivière Isonzo, pour tenter de percer, pour la onzième fois, le front austro-hongrois afin de prendre Trieste.
L'attaque est lancée sur un front qui s'étend de Tolmin jusqu'à la mer Adriatique, soit approximativement sur 50 km.
Les Austro-Hongrois font face avec 250 bataillons et pièces d’artillerie.
Les Italiens franchissent la rivière à plusieurs endroits et poursuivent l’effort principal sur le plateau de Bainsizza, afin d’isoler et de prendre les bastions montagneux, jusque-là inexpugnables, du Mont Saint-Gabriel (Monte San Gabriele - ) et du Monte Ermada ().
Après des combats acharnés et meurtriers, la italienne commandée par le général Luigi Capello, repousse les forces austro-hongroises du général Svetozar Boroević, et prend les bastions du plateau de Bainsizza, du Mont Monte Santo () près de Goritz, Vodice (), Kobilek ( ), Jelen () et Levpa. D'autres bastions sont occupés par la du duc d'Aoste ; Log, Hoje, Zagorje, et les approches de San Gabriele.
Toutefois, les bastions du Mont San Gabriele et du Mont Ermada n’ayant toujours pas pu être pris, l'offensive est arrêtée.