La révolution russe de 1905 englobe l'ensemble des troubles politiques et sociaux qui agitèrent l'Empire russe en 1905. Elle commença le , lors du « Dimanche rouge », et aboutit neuf mois plus tard à la promesse d'une constitution, le Manifeste d'octobre.
L'évolution économique et sociale du pays avait fait monter les oppositions libérales, démocrates, socialistes et révolutionnaires au régime tsariste. La pétition des travailleurs de Saint-Pétersbourg du 9 janvier 1905 organisée sous la direction de Gueorgui Gapone et qui se termina par la fusillade meurtrière du Dimanche Rouge mit le feu aux poudres. Le régime impérial survécut à cette première attaque d'envergure, mais le mécontentement grandit et l'opposition se radicalisa. La grève générale d'octobre 1905 réussit à faire céder le régime. Une constitution libérale fut octroyée ; mais dans les deux ans qui suivirent, la contre-attaque de Nicolas II, le 3 juin 1907, réduisait à néant les espoirs soulevés par cette révolution.
La mutinerie du cuirassé Potemkine, immortalisée en 1925 par Le Cuirassé Potemkine, film de Sergueï Eisenstein, en est restée un symbole.
thumb|upright|Nicolas II.
Après le règne réactionnaire de Nicolas , l'empereur Alexandre II abolit le servage en 1861 et mène une politique plus libérale pendant les années 1860. Mais les réformes agraires n'ont pas été complétées par une distribution de terres et les Serfs, bien que devenus libres, sont encore obligés d'effectuer de lourdes prestations (en passant plus de temps de travail chez leurs anciens Seigneurs que chez eux-mêmes). Conscient du retard économique et social de l'Empire russe, Alexandre procède à toute une série de réformes, jusqu'à créer des institutions locales et provinciales, les zemstva.
Cependant, ces réformes sont de simples aménagements, pas des bouleversements. Tout reste encore sous la coupe du souverain, rien n'est délégué. Le pouvoir des assemblées locales reste limité (éducation, santé et voirie).