vignette|Jeune femme au foyer, peinture à l'huile sur toile d'Alexeï Tyranov, actuellement conservée au Musée russe de Saint-Pétersbourg, Russie (années 1840) vignette|Une partie des travaux ménagers d'une femme au foyer à Londres, 1941 Le travail de reproduction ou travail reproductif est souvent associé à la prestation d'aidant naturel et à la réalisation de tâches ménagères, notamment le nettoyage, la cuisine, la garde des enfants et la main-d'œuvre domestique non rémunérée. Le terme a pris une place importante dans la philosophie et le discours féministes, et se veut un moyen d'attirer l'attention sur la façon dont les femmes en particulier sont assignées à la sphère domestique, où le travail est reproductif et donc non rémunéré et non reconnu dans un système capitaliste. Ces théories ont évolué comme un parallèle des histoires centrées sur l'entrée des femmes dans la population active dans les années 1970, offrant une approche intersectionaliste qui reconnaît que les femmes ont fait partie de la population active avant leur incorporation dans l'industrie traditionnelle, si le travail reproductif est pris en considération. Certains anthropologues marxistes et économistes comme George Caffentzis sont allés jusqu'à suggérer que le travail reproductif crée de la valeur de la même manière que le travail productif crée de la valeur, en augmentant la valeur de la force de travail. La division entre travail productif et travail improductif est soulignée par certaines féministes marxistes, dont Margaret Benston et Peggy Morton. Ces théories précisent que si le travail productif aboutit à des biens ou services qui ont une valeur monétaire dans le système capitaliste et sont donc rémunérés par les producteurs sous la forme d'un salaire payé, le travail reproductif est associé à la sphère privée et implique tout ce que les gens doivent faire pour eux-mêmes sans recevoir de salaire en échange (c'est-à-dire nettoyer, cuisiner, s'occuper des enfants).