Résumé
Une ischémie (prononcé : ; du grec ancien : , « tenir » et , « sang ») est la diminution de l'apport sanguin artériel à un organe. Cette diminution entraîne essentiellement une baisse de l'oxygénation des tissus de l'organe en dessous de ses besoins (hypoxie) et la perturbation, voire l'arrêt, de sa fonction. L’ischémie est l’interruption à la fois de l’apport d’oxygène et de nutriment, mais cela interrompt également l’élimination des molécules toxiques résultant du métabolisme cellulaire. vignette|Vidéo avec sous-titres L'ischémie peut avoir diverses causes : thrombose artérielle obstructive ; plaque d'athérome obstructive ; hémorragie ou hypoperfusion empêchant certains tissus d'être correctement alimentés ; compression d'une artère par un objet extérieur (écrasement d'un membre, garrot) ou par un phénomène interne (hématome, tumeur, épanchement d'un liquide). L'ischémie peut être réversible et n'entraîner qu'une gêne limitée. Elle peut être irréversible et peut conduire à l'infarctus de l'organe, c'est-à-dire à la mort d'une partie (notion de « pénombre ischémique ») ou de la totalité de celui-ci. Les deux cas les plus critiques sont les ischémies touchant le cerveau (AVC) ou le muscle cardiaque (infarctus du myocarde). L'ischémie aiguë d'un membre, consécutive à l'oblitération brutale de l'axe artériel de ce dernier, est une urgence vasculaire à pronostic vital engagé (mortalité d'environ 20 %). Elle survient le plus souvent après une thrombose ou une embolie. Il en résulte une souffrance tissulaire due à l'anoxie. En plus de cela, l'ischémie entraîne une acidose métabolique, avec une augmentation de concentration de protons, et une augmentation de la pression partielle de dioxyde de carbone. Les conséquences locales immédiates sont une atteinte des nerfs périphériques en 2 à 5 heures, suivie d'une rhabdomyolyse dans les 6 heures. L'atteinte cutanée n'est décelable que tardivement et indique souvent des lésions irréversibles. Si elle touche le cerveau et est due à une hypertension chronique, elle est à long terme un facteur de risque de démence et de maladie d'Alzheimer (MA).
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