Concept

Tur Abdin

Résumé
Le Tur Abdin (en syriaque : ܛܘܪ ܥܒܕܝܢ, littéralement « Montagne des serviteurs de Dieu ») est une région montagneuse du Sud-Est de la Turquie. Elle est un des foyers historiques des chrétiens syriaques-assyriens (de langue syriaque, variante de néo-araméen). Le Tur Abdin comprend la moitié orientale de la province de Mardin et la partie de la province de Sirnak située à l'ouest du Tigre. Il est bordé au sud par la frontière avec la Syrie. La ville principale est Midyad. Elle se compose par ordre décroissant, de Kurdes, de Mahallemis, de Turcs et de Syriaques de langue syriaque (néo-araméen) et/ou de religion syriaque. Il n'y a plus de Juifs ni d'Arméniens. Les langues d'usage sont le syriaque, le turc, le kurde, l'arabe . Chrétiens, Musulmans, Yézidis, Juifs Mizrahim. Le génocide syriaque de 1915 a fait des ravages parmi les Syriaques, près de Hah, une tour se dresse encore à l’entrée d’un village dont tous les habitants ont été massacrés ; et de nombreux Syriaques ont fui leurs villages et se sont réfugiés en Syrie, autour de Qamichli, et y ont fait souche. On comptait encore quelque Syriaques dans le Tour Abdin au début des années 1960. C’est à partir des années 1970 que le déclin a commencé : pour des raisons économiques d’abord, de nombreux Syriaques ont émigré en Allemagne, en Suède (comme Fuat Deniz et Ibrahim Baylan), Hollande et en France, faisant peu à peu venir leurs familles. À partir du milieu des années 1980, l’émigration devient un véritable exode, pour des raisons politiques : toute la région devient le théâtre d’une guerre non déclarée entre le PKK et l’armée turque, assistée par les « gardiens de village ». Au début des années 1990 leur situation a terriblement empiré : le PKK est alors omniprésent, coupant en plein jour la circulation sur les axes routiers, occupant dès la nuit tombée tous les villages, dont les habitants les hébergent et les nourrissent... L’armée intensifie sa répression : tous les villages doivent fournir des « gardiens de village », sinon ils sont détruits, comme Beit Sok, où vivaient 27 familles, qui est détruit en 1992, et Hedel, qui est deux fois incendié.
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