thumb|L'ancienne workhouse de Ripon, dans le Yorkshire du Nord, est devenue un musée.
Les workhouses (littéralement, « maisons de travail ») étaient des hospices du Royaume-Uni dont le rôle s'apparentait à de l'assistance sociale. Elles devaient permettre de subvenir aux besoins de toute personne dans l'incapacité d'y parvenir par elle-même, comme les personnes âgées, les handicapés, les « faibles d'esprit » (feeble-minded), les filles mères, etc.
thumb|Hubert von Herkomer, une salle de workhouse en 1878.
Depuis 1597, la (Act for the Relief of the Poor), de la reine Élisabeth , met les indigents, chômeurs, les mendiants, les voleurs ou les vagabonds... à la charge des paroisses. Les paroisses s'emploient à « punir » les pauvres capables de travailler en les intégrant dans les workhouses, où les conditions de vie sont analogues aux bagnes. La old poor law de 1601 complète cette première loi sur les œuvres de bienfaisance en unifiant les règlements paroissiaux pour l'Angleterre et le Pays de Galles. Mise en application pour les deux siècles suivants, elle sépare les indigents en trois catégories : ceux qui peuvent travailler, les impotents (trop jeunes, trop âgés, malades) et les oisifs (idle poor).
Après 1815, le nombre de pauvres explose : ralentissement de l'économie, paysans ruinés par de mauvaises récoltes — l'Année sans été est en 1816 —, ouvriers agricoles victimes de la mécanisation, à l'origine du soulèvement de 1830 (Swing riots). En 1824, il y a environ 1,34 million de pauvres et encore 1 million en 1850.
En 1832, une commission royale est chargée d'enquêter, car on soupçonne des abus, et de proposer des solutions pour mieux soulager la pauvreté. En 1834, la loi sur les pauvres est amendée car la bourgeoisie anglaise trouve intolérable de payer des taxes pour entretenir des . La Nouvelle loi sur les indigents (Poor Law Amendment Act) met fin à l'assistance à domicile aux indigents, considérée comme trop onéreuse, et institue leur enfermement en workhouses.