Albert Pierre Jules Joseph Bayet, né le à Lyon et mort le dans le de Paris, est un résistant et sociologue français, professeur à la Sorbonne et à l'École pratique des hautes études. Il est le fils de Charles Bayet, historien de l’art byzantin, directeur de l'enseignement supérieur, et le gendre de l’historien Alphonse Aulard. Normalien. Il est agrégé de lettres en 1901. Il prend part pendant la Première guerre mondiale à l'expédition de Salonique. Devenu docteur ès lettres en 1922, puis professeur au lycée Louis-le-Grand, il est directeur d’études de la section « Histoire des idées morales » de l’École pratique des hautes études à partir de 1923, puis chargé de cours de morale à la Sorbonne. Il collabore également à de nombreux périodiques républicains et laïcs : L’Action, L’Homme libre, le Quotidien, La Lumière, La République, L’Œuvre, L’Éveil des Peuples ou encore Regards, contribuant au lancement de certains d'entre eux. En 1940, il déplore l’Armistice, qu’il perçoit comme une trahison. Rapidement révoqué par le régime de Vichy, il rejoint la résistance en 1942 dans la région lyonnaise. Membre du mouvement « Franc-Tireur », il partage, en dépit de son âge, le travail et les risques de la clandestinité. Il est président puis coprésident avec Claude Frézal, fondateur du Berry Républicain, de la Fédération nationale de la presse française du à sa mort en 1961. De à , il siège à l'Assemblée consultative, où il représente le mouvement de Résistance Franc-Tireur. Après avoir été président de la Fédération nationale de la presse clandestine en 1943 et 1944, il participe avec Victor Charbonnel au journal L'Action. Il est également membre de la Ligue des droits de l'homme pendant de longues années, président de la Ligue de l'enseignement de 1949 à 1959, secrétaire général de l’Union rationaliste et membre de la Ligue pour le relèvement de la moralité publique. Il fait également partie de ceux qui, peu après la Libération, quittent le Parti radical-socialiste pour rejoindre l'Union progressiste, le parti politique des « compagnons de route » du Parti communiste français.
Aurelio Muttoni, Miguel Fernández Ruiz, Rui Vaz Rodrigues