Le genre Takifugu comprend des poissons appelés , connus pour provoquer de très graves intoxications à la tétrodotoxine. Il est aussi appelé « poisson-globe » et « poisson-ballon » en Méditerranée orientale. Le fugu se gonfle d'eau lorsqu'il se sent menacé, ce qui explique son surnom de poisson-globe. Le foie, les ovaires, les intestins et la peau des fugu contiennent un poison très toxique (actif à des concentrations de l'ordre du nanomolaire) : la tétrodotoxine, contre laquelle il n'existe pas d'antidote, la mort pouvant intervenir dans un délai de quatre à six heures. Le Takifugu ocellatus, par exemple, est mortel pour l'homme dans plus de 62 % des cas d'intoxication : il faut donc immédiatement rechercher une aide médicale dès les premiers symptômes (paresthésie buccale, fourmillements au visage, nausées et douleurs abdominales) et effectuer un bouche-à-bouche si nécessaire pour essayer de sauver la victime. Cette neurotoxine paralyse les muscles et entraîne la mort par arrêt respiratoire. Cette paralysie résulte de l'inhibition des canaux sodiques voltage-dépendants, provoquant ainsi des potentiels d'action caractérisés par un niveau de seuil plus élevé, une phase ascendante plus lente et une amplitude moindre. Des traces de tétrodotoxine ont été trouvées dans les algues rouges du genre (Rhodophyta). Dans cette algue, on peut isoler une bactérie qui, cultivée, produira ce poison. Cette bactérie est vraisemblablement ingérée avec l'algue par les animaux, qui accumulent par la suite la tétrodotoxine. Le fugu y est lui-même résistant, ce qui expliquerait que le fugu d'élevage est exempt de cette toxine . vignette|Enseigne en forme de fugu au Japon. Au Japon, seuls les cuisiniers disposant d'une licence accordée par l'État sont autorisés à préparer ce plat, considéré comme très raffiné. Pour autant, pour une question de sécurité, l'empereur du Japon tout comme les samouraïs n'avaient pas le droit d'en manger, une loi les en empêchant (cette loi étant toujours d'actualité pour l'empereur).