Led Zeppelin IV est le titre généralement utilisé mais non officiel pour nommer le quatrième album du groupe de rock britannique Led Zeppelin sorti le et dont la pochette originale ne comprenait pas la moindre inscription, y compris sur la tranche.
L'album, qui comporte de nombreux classiques (Black Dog, Rock and Roll, Stairway to Heaven, When the Levee Breaks, etc.) que le groupe jouera sur scène jusqu'à la fin de sa carrière, est un des albums les plus vendus de l'histoire, avec plus de 24 millions de copies écoulées seulement aux États-Unis et d'exemplaires vendus dans le monde. En France, il s'est écoulé à 1,1 million d'exemplaires selon les estimations.
L'album est composé et mixé aux Basing Street Studios d'Island Records, à Londres, à Headley Grange, une demeure victorienne isolée dans l'East Hampshire, et à Sunset Sound (Los Angeles).
Après l'accueil médiocre qu'avait réservé la critique à Led Zeppelin III à l'automne 1970, Jimmy Page décide que l'album suivant du groupe n'aurait pas de titre, hormis quatre symboles à l'intérieur de la pochette et sur le disque, chacun choisi par un membre du groupe. « Nous avons décidé de minimiser délibérément le nom du groupe sur le quatrième album, et qu'il n'y aurait aucune information, quelle qu'elle soit, sur la jaquette extérieure, a expliqué Page. Les noms, les titres et tout ça, ça ne veut rien dire ». Du fait de l'absence d'un titre officiel, Atlantic Records distribuera des reproductions des symboles de diverses tailles à la presse pour leurs articles. L'album est l'un des premiers à être produit sans identification conventionnelle, et cette attitude anti-commerciale était à l'époque controversée, en particulier pour certains cadres d'Atlantic.
Deux singles en sont extraits : Black Dog/Misty Mountain Hop le , qui se classe aux États-Unis (Billboard Pop Singles), et Rock and Roll/The Battle Of Evermore le , qui atteint la .
En 1998, les lecteurs de Q élisent Led Zeppelin IV album de tous les temps ; en 2000, le même magazine le plaça au dans sa liste des 100 meilleurs albums britanniques de tous les temps.