Le Rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis) est une espèce de périssodactyles de la famille des Rhinocerotidae. Parmi les cinq espèces actuelles de rhinocéros, c'est la dernière non éteinte du genre Dicerorhinus. Il est le plus petit des rhinocéros, même s'il demeure un mammifère de grande taille. Ce rhinocéros mesure en effet 120 à de hauteur au garrot, avec un corps d'une longueur d'environ qui se termine par une queue de 35 à . Son poids varie entre 500 et , et est en moyenne de 700 à , le record étant détenu par un spécimen de . Comme les espèces africaines, il a deux cornes, la plus grande étant la corne nasale, qui mesure généralement 15 à , tandis que l'autre corne n'est qu'une courte ébauche. Une couche de poils brun rougeâtre couvre la majeure partie du corps du Rhinocéros de Sumatra.
Ces animaux vivaient autrefois dans les forêts tropicales et les marais d'Inde, du Bhoutan, du Bangladesh, du Myanmar, du Laos, de la Thaïlande, de la Malaisie, d'Indonésie et de Chine. Ils sont maintenant en danger critique d'extinction selon la liste rouge de l'UICN, avec seulement quatre populations dans la nature, toutes en Indonésie : trois à Sumatra et une à Bornéo. Ils font partie de la liste des 100 espèces les plus menacées au monde établie par l'UICN en 2012. Leur nombre est difficile à déterminer car ce sont des animaux solitaires qui sont largement dispersés à travers leur habitat, mais on l'estime à moins de . La baisse des effectifs de Rhinocéros de Sumatra est principalement attribuable au braconnage pour leurs cornes, qui sont très prisées dans la médecine traditionnelle chinoise, et peuvent se commercialiser à des prix pouvant atteindre sur le marché noir. L'espèce est éteinte en Malaisie depuis 2019.
Le Rhinocéros de Sumatra est un animal essentiellement solitaire, sauf au moment de la parade nuptiale et de l'éducation des jeunes. C'est l'espèce de rhinocéros qui crie le plus fréquemment, et il communique également par un marquage au sol qu'il réalise avec ses pieds et en laissant des excréments.