thumb|Reconstitution d'une cabane de pionnier dans un musée de l'Indiana. La frontière (frontier en anglais) est la ligne marquant la zone limite de l'implantation des populations d'origine européenne dans le contexte de la conquête de l'Ouest. Elle est l'un des concepts historiques majeurs des États-Unis. thumb|Évolution territoriale des États-Unis. Le mot Frontier fut emprunté au français par les anglophones au et avait la signification française de frontière, soit la région d'un pays qui fait face à un autre pays. L'utilisation du mot frontier désignant « une région aux confins d'un territoire civilisé » est une acception nord-américaine. Elle désigne donc plus un front pionnier qu'une frontière telle qu'on l'entend généralement en français. Son existence a joué un rôle très fort dans l'histoire et l'imaginaire américain ainsi que dans la construction même de la société et de l'identité américaine. Ainsi, de John Ford à John Wayne, c'est le sujet de nombreux westerns lyriques, tournés dans les années 1960. Elle fait aussi une apparition dans les jeux vidéo, comme Assassin's Creed III, où s'y passe une très grande partie de la campagne. À travers l'histoire du Canada et des États-Unis l'expansion de la colonisation se faisant surtout d'est en ouest, ce terme désignait le plus souvent la partie ouest de ces deux pays. Sur la côte pacifique, la progression était quant à elle orientée vers l'est. Par contre, au Québec, la colonisation s'est plutôt faite vers les régions situées plus au nord du fleuve Saint-Laurent : dans les Laurentides (dans un premier temps par l'homme politique Augustin-Norbert Morin dans le secteur de Sainte-Adèle puis, dans un deuxième temps, sous l'impulsion du curé Antoine Labelle, dont la volonté était de coloniser le nord jusqu'en Abitibi) ; en Matawinie, dans Lanaudière ; au Lac-Saint-Jean ; enfin, en Abitibi et au Témiscamingue. Ce qui a fait dire au géographe Christian Morissonneau « qu'au Québec, notre Ouest, c'est le Nord » (La Terre promise: Le mythe du Nord québécois, 1978).