La Heer est la composante terrestre de la Bundeswehr allemande (les forces armées fédérales chargées de la défense du pays). Plus généralement, le substantif allemand désigne l'armée de terre d'un pays. Lorsque l'Allemagne est devenue un État moderne unifié en 1871, les noms des forces terrestres allemandes unifiées ont été successivement : 1871-1919 : Deutsches Heer ou Armée impériale allemande, qui faisait partie des forces impériales (le mot Reichsheer a également été utilisé) 1921-1935 : Reichsheer ou Armée de terre nationale, une partie de la Reichswehr 1935-1945 : Heer ou l'Armée de terre, une partie de la Wehrmacht 1956-1990 : Landstreitkräfte ou forces terrestres d'Allemagne de l'Est (Nationale Volksarmee) 1955-présent : Deutsches Heer ou l'Armée de terre allemande, qui fait partie de la Bundeswehr. Avec le mouvement de réforme de l'Armée prussienne, après une série de défaites désastreuses durant le , une analyse interne avait informé la direction civile et militaire que si les soldats étaient de premier ordre, par contre les structures de commandement, y compris les généraux, dépendaient trop d'affaires de famille et des compétences militaires du Roi et de la noblesse. Entre les guerres, il y avait peu de travail d'organisation efficace pour tirer parti des enseignements nés du champ de bataille. C'est l'époque où l'état-major allemand, une institution qui recherche l'excellence militaire, suscite une hostilité dans l'Armée allemande jusqu'à engendrer un manque de confiance qui conduira à l'humiliation à la suite de la Quatrième Coalition imposée par Napoléon à Berlin. L'Armée sera alors mise sur la voie d'une renaissance avec l'extension du recrutement des officiers, étendu à tous les hommes qualifiés de langue allemande par des examens nationaux et l'amélioration de la formation dans les écoles militaires. Le processus de sélection intensif de la tranche supérieure de 1 % de diplômés de la Kriegsakademie crée une nouvelle classe montante de hauts dirigeants.