La révolte ou rébellion est un sentiment d’indignation et de réprobation face à une situation. Elle est aussi, dans un sens plus précis, le refus actif d'obéir à une autorité. Elle correspond donc à une large gamme de comportements : non-respect des normes sociales, insoumission, désobéissance, tentatives d’insurrection, mutineries, rébellions, tollés. Celui qui se soulève de cette façon est désigné comme rebelle.
La révolte peut être individuelle ou collective, organisée ou désorganisée. Elle peut aussi être passive ou agressive.
La révolte est le plus souvent le fruit d’une action collective, regroupant un certain nombre de personnes aux intérêts partagés, qui agissent de concert vers un même objectif global. Il existe cependant des révoltes conduites de façon individuelle : c’est le cas du sabotage, du terrorisme, de l’agression. Cela dit, la révolte personnelle est rarement conçue comme révolte à part entière. La révolte réunissant un trop petit nombre d’individus est conçue comme un simple « crime » ou « délit ».
Une révolte rallie toujours un grand nombre d’individualités propres, aux objectifs toujours différents.
La révolte est plus ou moins organisée. Elle peut avoir été planifiée ou non, elle a des objectifs plus ou moins clairs (détruire un élément). Elle peut avoir des leaders (organisateurs de la révolte, représentants élus ou prenant la direction sur le tas).
Selon l'universitaire Laurent Bonelli, le politiste américain Barrington Moore « opère un changement de perspective. À la question : « Pourquoi les gens se révoltent-ils ? » il substitue celle-ci : « Pourquoi ne le font-ils pas plus souvent ? » Quand ses confrères évoquent le poids des inégalités économiques ou celui de la domination raciale, Moore réplique que ces facteurs demeurent dramatiquement constants tout au long de l’histoire, sans pour autant provoquer de soulèvements. S’ils constituent des éléments nécessaires de la révolte, il lui apparaît donc difficile d’en faire une causalité.