Sūr-Dās ou Soûr-Dâs (IAST: Sūr, Devanagari: सूर), ? « serviteur du soleil »), est considéré comme le plus grand poète en langue braj du courant de la littérature de dévotion (bhakti) à Krishna qui s'est développé dans le Nord de l'Inde au cours du . Sûr Dâs est ainsi un bhagat. Son œuvre la plus célèbre est le Sur-Sâgar (« L'Océan de Sur »). Certains de ses écrits sont aussi repris comme hymnes dans le livre saint du sikhisme, le Guru Granth Sahib. vignette|Timbre à l'effigie de Surdas, émis en 1952 par la Poste indienne. Diverses dates de naissance et de mort sont avancées pour Sûr-Dâs. Jean Varenne donne 1503-1563. Pour la traductrice de Sûr Dâs en français , l'indianiste Charlotte Vaudeville, plusieurs éléments plaident en faveur de la date de naissance en 1528 (et non celle de 1479 donnée par la tradition hagiographique des Vallabhites — ni celle de 1498 qu'on rencontre dans d'autres traditions liées à ce courant). Finalement, Vaudeville penche pour une période de vie qui s'étend approximativement de 1530 à 1610. L'indianiste Françoise Delavoye s'en tient prudemment à la mention générale du , date qu'elle assortit d'un point d'interrogation. Quant à John S. Halwey, un des meilleurs connaisseurs de ce poète, il déclare que « en réalité, nous n'avons aucune connaissance sûre à propos de la vie de Sûr-Dâs », y compris de ses dates de naissance et de décès. Hawley précise toutefois: Delavoy souligne également que , car peu de sources fiables en parlent. En effet, les éléments que l'on connaît proviennent essentiellement de sources hagiographiques. On sait que son œuvre s'insère dans le courant littéraire de dévotion à Krishna qui s'est développée dans le courant du en pays braj, à savoir la région de Mathurâ et le long de la Yamuna au sud de Delhi. Selon ces traditions hagiographiques, Surdas s'appellerait en fait Madan Mohan, et il serait un brahmane issu d'une famille de haut rang. Il aurait appris la poésie et la musique très tôt, étant rapidement reconnu pour son talent dans ces arts.