vignette|Tehuelche ou Aónikenk
Les Tehuelches sont des Amérindiens de Patagonie, vivant entre le fleuve Río Negro et le détroit de Magellan essentiellement en territoire argentin et chilien. Ils étaient réputés pour être de très grande taille et semblent avoir été à la base du grand mythe des géants patagons.
vignette|Camp patagonien, 1838
Le mot « Tehuelche » est le nom que les Mapuches donnèrent à l'ensemble des peuples dits
Pampas qui habitaient depuis le fleuve Río Chubut en Argentine, jusqu'aux deux rives du détroit de Magellan et qui furent connus par les colonisateurs européens comme une partie de l'ethnie des Patagons. En effet cette dernière appellation inclut en plus les Hets et les Gennakenks, ensemble appelés ultérieurement Puelches par les Mapuches. Le vocable Tehuelche (issu du mapudungun Chewelche "peuple brave") fait allusion à la résistance tenace que ces tribus opposèrent à l'expansion des envahisseurs mapuches dans le Comahue et la Patagonie. Une autre dénomination les concernant, également utilisée par les Mapuches est Auka, mot probablement d'origine Quechua qui est généralement traduite par : « sylvestre », « indompté », « rebelle ».
Le peuple tehuelche se donnait à lui-même différents noms :
Gününa këna ou Gennakenk ou Gennaken (populations situées au nord, dans la région de Tandil (province de Buenos Aires) et du Comahue, là où leur territoire se confondait avec celui des Chechehets)
Aónik'enk ou Aonikenk (ceux qui habitaient au sud du Río Santa Cruz)
Shelk'nam ou Selknam ou Ona (ceux qui habitaient au nord de la Terre de Feu)
Mánekenk ou Haush (les plus méridionaux, fort mélangés avec les Yámanas ou Yagans).
Toutes ces populations avaient l'habitude de se reconnaître sous la dénomination générique
de Tsonek, Tsonk ou Chon, selon leur dialecte.
Les graphies des noms et des langages diffèrent non seulement par la transcription des Espagnols et Européens en la propre langue des différents auteurs, mais aussi parce que les vocables utilisés dans les parlers et dialectes tehuelches présentaient une mutation constante, tant au fil du temps (mutation diachronique) que dans l'espace, d'après les régions (mutation synchrone).