vignette|300 px|Fiche du capitaine Franz von Papen, déclarant celui-ci persona non grata sur le territoire des États-Unis à compter de 1915. Persona non grata (au pluriel : personæ non gratæ, PNG), signifiant littéralement « personne n’étant pas la bienvenue », est une locution latine utilisée en diplomatie avec un sens juridique précis, aussi usitée dans le langage courant. Elle s'oppose à persona grata (au pluriel : personæ gratæ). Dans le langage courant, dire d’une personne qu’elle est persona non grata revient à souligner l’ostracisme dont elle fait l'objet. Vulgairement, on utilise le terme tricard. C’est l’article 9 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui définit qu’un membre du corps diplomatique en mission peut être déclaré sans motivation et instamment persona non grata, amenant son rappel par le pays accréditant ou mettant fin à ses fonctions auprès de la mission, selon le cas. Tout individu peut également être déclaré persona non grata avant son arrivée sur le territoire du pays d'accueil, lorsque son accréditation est considérée comme inacceptable. Selon le CNRTL, ce terme peut également définir une personne qui n'est pas ou plus en faveur auprès d'un tiers, dans un milieu officiel, réservé ou fermé. En tant que diplomate allemand (attaché militaire) résidant aux États-Unis, Franz von Papen se livre également à diverses activités d'espionnage et de sabotage industriel contre les États-Unis, dont il finira par être expulsé avec d'autres officiers en . À la suite de la fameuse petite phrase du général de Gaulle Vive le Québec libre, prononcée au balcon de l'hôtel de ville de Montréal le , Lester B. Pearson, Premier ministre du Canada, réagit le lendemain matin par un communiqué de presse : , déclaration qui revient à estimer que le général de Gaulle est devenu officieusement gênant au Canada et entraînera par la suite une réaction de Pierre Eliott Trudeau, devenu premier ministre en 1968 qui dans un discours à la Chambre des communes d'Ottawa déclare persona non grata le rapporteur général du Haut Comité de la langue française Philippe Rossillon, qualifié d'agent « plus ou moins secret ».