Dvâravatî est une civilisation qui se développa du au dans le centre de la Thaïlande et le sud de la Birmanie. Il est encore incertain si le terme de Dvâravatî fait référence à une cité, un royaume, une entité géopolitique, une culture ou tout cela.
thumb|left|Le chedi principal du Wat Kukut de Lamphun (1218) est un exemple tardif de l'art de Dvaravati.
La fin de la confédération du Fou-nan (en anglais, Funan) permit l'établissement de différents royaumes dont celui de Dvâravatî, qui s'étendait dans la baie de Bangkok et la plaine centrale. Ses principales villes étaient Nakhon Pathom, Khu Bua, Lopburi, Si Thep et U Thong. Il était constitué de populations môn, premier peuple à majorité bouddhique de la péninsule indochinoise, qui aurait été converti au bouddhisme theravâda par des missionnaires indiens. On retrouve aussi chez lui des éléments de religion brahmanique (voir l'article Indianisation de la péninsule indochinoise).
La période de Dvâravatî correspond à l'introduction du bouddhisme depuis l'Inde dans cette région de l'Asie du Sud-Est, suivant les routes commerciales établies dès les premiers siècles de notre ère pour les bois précieux, les métaux et les denrées rares. La diffusion de la culture indienne a suivi les mêmes voies pour les langues (pāli, sanskrit) et les religions (hindouisme, bouddhisme - hīnayāna puis mahāyāna).
Le royaume de Dvâravatî devint vassal de l'Empire khmer à partir du . Émietté politiquement, il ne survécut pas à la triple pression birmane, khmère et thaïe et disparut, selon les auteurs, entre 1050 et 1200.
Les populations môns émigrèrent vers le nord de l'actuelle Thaïlande, dans la région de Chiang Mai pour y fonder un royaume (Haripunchai). Les manifestations culturelles de Dvâravatî disparurent du centre de la Thaïlande pour se prolonger dans les zones septentrionales jusqu'aux environs du .
La culture de Dvâravatî eut une grande influence, aussi bien sur celle de la Thaïlande que celle du sud de la Birmanie jusqu'au .