Le Kaokoland était un bantoustan autonome situé dans le Nord-Ouest de la Namibie quand le pays, alors appelé Sud-Ouest africain, était administré par l'Afrique du Sud. Il regroupait des populations de l'ethnie Himba.
Kaokoland signifie « pays de Kaoko ».
Le bantoustan du Kaokoland fut créé à la suite du rapport de la commission Odendaal de 1964 mais il n'eut jamais de gouvernement.
Il réintégra la Namibie en mai 1989 dans la région de Kunene.
thumb|left|Carte du Kaokoland.
Le Kaokoland se situait dans le Nord-Ouest de la Namibie, à la frontière avec l'Angola. Son territoire, désertique à l'Ouest et semi-désertique à l'Est, était constitué du Nord du désert du Namib et longeait la Côte des squelettes sans jamais avoir accès à l'océan Atlantique. Il était délimité au Nord par le fleuve Kunene et au Sud par la rivière Hoanib.
Le relief est formé d'une succession de petites chaînes montagneuses avec une altitude moyenne de . Le point culminant est la montagne Baynes ( d'altitude). Sur le fleuve Kunene, on trouve les chutes de Ruacana (les plus hautes du Kaokoland) avec de haut et de large et les chutes Epupa qui sont, quant à elles, constituées d'une série de cascades s'étendant sur , avec un dénivelé total de et une largeur de .
Très isolé, le territoire n'a été colonisé que tardivement par les Allemands et constitue un sanctuaire quasiment intact pour la faune et la flore sauvage.
Le Kaokoland avait été créé pour les Himbas, des Héréros chassés de leurs terres, qui se sont installés dans la région au cours du . Pratiquant le semi-nomadisme, ils se déplacent sur d'immenses territoires pour faire paître leurs troupeaux. En 1964, le territoire était peuplé d'environ .
La langue officielle était le himba.
thumb|center|upright=4|Paysage du Kaokoland.
John T. Friedman, Imagining the post-apartheid state: an ethnographic account of Namibia, Berghahn Books, New York,Oxford, 2011, 312 p.
Heidi und Eberhard von Koenen, Das alte Kaokoland, Klaus Hess Verlag, Göttingen, 2004, 159 p.