vignette|Symbole tibétain de Kalachakra en vitrail, Samye Ling.
Le tantra de kalachakra (कालचक्र ; IAST : Kālacakra, signifiant la roue du temps (du sanskrit chakra signifiant roue et kala signifiant temps ou noir) ; కాలచక్ర : ) est, avec son commentaire (sk. « lumière immaculée », tib. dri-med ‘od), le principal support de l’enseignement kalachakra du bouddhisme tibétain. Kalachakra signifie cycle temporel, ou la roue du temps. C’est un texte particulièrement important dans la tradition gelugpa, connu également auparavant chez les sakyapa et les kagyupa ; le kalachakra était l’enseignement tantrique principal de l'école jonang. Il appartient à la classe la plus élevée des anuttarayoga tantra.
Ce texte, introduit au royaume de Gugé au (pendant l'ère de la fragmentation de l'Empire du Tibet), se détache des autres tantras de sa classe par un langage assez clair et le recours fréquent à des termes ou notions hindous (puranas, sankhya) ou jaïns. La tradition prétend d’ailleurs que lorsqu’il fut présenté à Nalanda, il ne fut pas immédiatement accepté comme bouddhiste et qu'au Tibet même, Rendawa Shyönnu Lodrö, maître de Tsongkhapa, exprima des réserves.
Le tantra et son commentaire sont la source première du mythe de Shambhala, royaume idéal que seuls certains peuvent atteindre. On y relate, entre autres, comment un roi de Shambhala apparaîtra dans le monde pour combattre les barbares et établir un âge d’or. Le corpus kalachakra a donc fait l’objet, parallèlement à son usage de guide de yoga, d’interprétations millénaristes, voire occulto-politiques en dehors du monde bouddhiste.
Le tantra a exercé une grande influence sur la cosmologie et le calendrier tibétains.
La tradition du kalachakra tourne autour des concepts du temps et des cycles : du cycle des planètes, du cycle respiratoire, et du contrôle des énergies les plus subtiles qui sont dans le corps de chacun afin d'atteindre l'illumination. Son texte principal est le tantra de kalachakra.
La déité du kalachakra représente un bouddha et son omniscience.