vignette|320x320px|Livre sacré en tibétain.
Les textes du bouddhisme sont l'ensemble des textes considérés comme ayant une valeur notable pour l'enseignement, la pratique ou la diffusion du bouddhisme, dans son sens le plus large. Cet ensemble recouvre donc de nos jours des écrits d'importance différente, selon qu'ils font partie d'un, de plusieurs ou de tous les canons bouddhiques, qu'ils reprennent des paroles du Bouddha ou sont de simples gloses, ou encore selon leur degré d'ancienneté et de popularité.
Les différents courants du bouddhisme s'appuient sur de nombreux textes, tous compilés après la mort du Bouddha, celui-ci n'ayant rien écrit, si bien que la transmission des paroles du Bouddha s'est faite oralement pendant quatre à cinq siècles, avant que les suttas du canon pāli ne commencent à être mis par écrit.
La base du canon bouddhique est constituée de textes en pāli, en sanskrit, en chinois et en tibétain ; le bouddhisme au Japon s’appuie aussi de façon importante sur des textes composés en japonais. Les premiers textes bouddhiques furent tout d’abord rédigés en prakrits, langues indo-aryennes vernaculaires proches du sanskrit, dont fait partie le pāli, langue du canon theravada. Les textes du canon mahāyana furent rédigés dans une variété de prakrits, puis ultérieurement traduits en une forme hybride de sanskrit, au cours de différents conciles. Certains furent néanmoins directement écrits en sanskrit par des philosophes de caste brahmane comme Nagarjuna, ou dans les grands centres d’études comme Nalanda. Ils furent par la suite traduits d'un prakrit ou du sanskrit en chinois depuis le milieu du , puis, quelques siècles plus tard, en tibétain ou en japonais, à partir d'un prakrit, du sanskrit ou du chinois. Des apocryphes, commentaires et traités, furent rédigés en chinois, en tibétain et en japonais.
Ces textes se sont longtemps transmis à travers des copies successives. En ce qui concerne le canon pāli, le climat d’Asie du Sud-Est et du sud de l’Inde était particulièrement défavorable à la conservation des supports végétaux (feuilles, écorces) sur lequel les textes étaient couchés.