vignette|Une bar-mitsvah au Mur occidental.
vignette|Un jeune bar-mitsvah officie au Kotel.
La bar-mitsvah (en hébreu : he) est le statut de majorité religieuse acquis par les jeunes garçons juifs, à l’âge de . Par extension, l'expression désigne aussi la cérémonie facultative célébrant ce passage. L’équivalent féminin est la bat-mitsvah, par laquelle la jeune fille juive atteint sa majorité religieuse, à l’âge de . Une cérémonie peut être célébrée, généralement dans la sphère familiale. Ces cérémonies existent depuis le pour les garçons, et depuis le pour les filles.
Bar-mitsvah est une expression araméenne qui signifie littéralement « fils du commandement ». Bar signifie « fils », et mitsvah, traduit habituellement par « bonne action », signifie « commandement ». Être bar-mitsvah signifie donc pour un garçon être en âge d'appliquer pleinement les commandements de Dieu.
La manière actuelle de célébrer la bar-mitsvah s’est développée au Moyen Âge. Elle n’existait pas aux temps bibliques ou talmudiques.
La bar-mitsvah représente le moment à partir duquel un garçon compte comme une personne à part entière dans la constitution d’un miniane (dix hommes) permettant un office collectif, où il porte les accessoires de prière, le talit (châle de prière) et les tephillin (phylactères). La tradition veut que ces « premières » fassent l’objet d’offices particuliers où le jeune garçon remplacera le chantre (baal tefilah) ou le hazzan qui mène habituellement l’office à la synagogue. Suivant ses capacités, il pourra conduire la totalité de l’office ou, au minimum, lire dans la Torah le passage affecté à la semaine de sa majorité.
Depuis la fin du , certaines communautés, telles que le mouvement Reform (réformiste) aux États-Unis, accordent aux filles les mêmes privilèges qu’aux garçons. D’autres, telles que le mouvement Conservative (conservateur) ou le mouvement libéral en France, permettent aux filles d’accomplir quelques rites que les mouvements orthodoxes continuent de réserver aux garçons.