vignette|Avancée soviétique du au : la poche de Courlande se situe en Lettonie. La poche de Courlande désigne l'encerclement par l'Armée rouge des forces de l'Axe dans la péninsule de Courlande, à l'ouest de la Lettonie, durant la dernière année de la Seconde Guerre mondiale. Le , trois ans après le début de l'opération Barbarossa, l'Armée Rouge lance l'opération Bagration destinée à libérer entièrement de toute occupation militaire allemande la RSS de Biélorussie (Russie blanche) et à éliminer le Heeresgruppe Mitte. Ainsi, le , son chef d'état-major Kurt Zeitzler, soutenu par les commandants sur le front, notamment Walther Model, alors commandant sur le Front de l'Est, proteste contre l'ordre, de Hitler, de refus au retrait des troupes allemandes de Courlande, alors que l'Armée rouge n'a pas encore atteint la Baltique, protestation qui reste sans effet. Après deux mois de combats et dans le cadre de la poursuite des offensives soviétiques de l'été 1944, les unités soviétiques qui ont enfoncé la ligne de front de plus de et détruit un grand nombre de divisions du Heeresgruppe Mitte, les troupes du de la Baltique atteignent les rivages de la mer Baltique le après le succès de l'offensive Siauliai qui permet de libérer Siauliai, le , et Jelgava le . Cette offensive menace alors directement la Courlande d'enfermement du groupe d'armées Nord dans les pays baltes. Cependant, un succès précaire allemand maintient cette menace éloignée pendant encore quelques semaines. Hitler réitère son opposition à ce retrait le , à l'occasion d'un échange avec Heinz Guderian, lors de la préparation de l'offensive des Ardennes ; par la suite, en , notamment, Guderian évoque à de nombreuses reprises lors de conférences plus tardives dans le conflit, sans autre résultat que l'évacuation partielle de trois des divisions de la poche ; l'évacuation de la totalité des unités maintenues dans la poche aurait permis la constitution d'une réserve opérationnelle en mesure de stopper les opérations menées par les Alliés contre le territoire du Reich proprement dit.