La 'bataille de Berlin' constitue la dernière bataille terrestre de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Faisant suite à l'offensive soviétique Vistule-Oder en janvier et février 1945, elle est lancée le par l'Armée rouge et s'achève le par la reddition des derniers soldats allemands de la garnison de Berlin.
Durant cette bataille, Adolf Hitler, Führer d'un Reich aux abois, coordonne la défense allemande, mais les effectifs déployés par le Reich, sous-équipés, ne peuvent s'opposer efficacement aux unités soviétiques. La défaite étant devenue inévitable, Hitler met fin à ses jours le 30 avril, quelques jours avant la capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie.
La bataille de Berlin a été l'une des plus coûteuses en vies humaines de la Seconde Guerre mondiale.
thumb|left|Théâtre des opérations, .
Au début de l'année 1945, seule une infime partie de l'Allemagne a été envahie. À l'Est, les Soviétiques sont aux portes de la Prusse-Orientale, devant Varsovie et ont encerclé Budapest. À l'ouest, les Alliés stationnent devant la ligne Siegfried, protégeant la rive gauche du Rhin, en face de la Belgique et de la Lorraine. En Alsace, la poche de Colmar est encore sous contrôle allemand. Hitler croit encore pouvoir compter sur les Wunderwaffen (dont les V1 et V2) pour renverser la situation.
Le , les Soviétiques déclenchent une offensive massive (de la Baltique aux Carpates), sous le commandement des maréchaux Tcherniakovski ( front biélorusse), Rokossovski ( front biélorusse), Joukov ( front biélorusse) et Koniev ( front ukrainien). Staline joue de la compétition entre ces généraux pour leur faire réaliser les avancées les plus foudroyantes. En outre les forces allemandes sont concentrées sur le front ouest en raison de la bataille des Ardennes. En moins de trois semaines, la Wehrmacht (groupe d'armées Vistule) est détruite, et l'Armée rouge conquiert l'essentiel de la Pologne d'avant 1939, s'empare des zones industrielles vitales de la Silésie et de la plus grande partie de la Prusse-Orientale, et atteint l'Oder (future frontière germano-polonaise) à Custrin le 31 janvier.