Concept

Prélèvement d'organes à cœur arrêté

Résumé
Les prélèvements d'organes « à cœur arrêté » sont une modalité particulière de don d'organe pour lequel la mort du donneur n'est plus seulement cérébrale mais consécutive à un arrêt cardiaque jugé irréversible. Les donneurs potentiels sont des personnes en arrêt cardiaque irréversible après arrêt des mesures de réanimation. Le délai après laquelle une asystolie (tracé électrocardiographique plat) est considérée comme irréversible est de l'ordre d'une minute, après arrêt des mesures de réanimation. La plupart des sociétés savantes nationales exigent plus de 5 minutes de délai. Excepté le cœur, tous les organes sont aujourd'hui concernés, le foie et les reins sont prélevés systématiquement. Des cas isolés de transplantations cardiaques chez l'enfant ont été réalisés. Après avoir été abandonnés vers la fin des années 1960, puisqu’entre 1968 et 2006, seuls les prélèvements d'organes sur donneurs en état de mort encéphalique ont été pratiqués en France (pour ce qui est des donneurs « décédés »), les prélèvements « à cœur arrêté » ont repris en 2006. Cette technique de prélèvement d’organes, sur patients « en état d’arrêt cardiaque et respiratoire persistant », est très utilisée dans certains pays, où elle peut concerner jusqu’à 50 % des donneurs. Parmi les premiers prélèvements d’organes effectués en France, beaucoup l’ont été sur patients « à cœur arrêté ». Il ne s’agit donc pas là d’une nouvelle technique. Les premiers prélèvements de reins effectués en France dans cette situation l’ont été sur des condamnés à mort, guillotinés à la prison de La Santé. Juste après leur exécution, une équipe médicale se précipitait sur eux, afin de remplacer leur sang par des liquides de refroidissement, et une ambulance conduisait à l’hôpital ces « candidats » au prélèvement d’organes (reins)... La pratique du prélèvements d'organes à cœur arrêté pose certains problèmes d'ordre éthique, dont les principaux sont la faible certitude de l'irréversibilité de l'arrêt cardiaque, et les risques de dérive des équipes médicales confrontées à une demande forte de greffes et à un faible nombre de donneurs.
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