En stéréochimie, la conformation antipériplanaire est l'ensemble des conformations particulières, dans lesquelles, pour une molécule A–B–C–D, l'angle dièdre entre la liaison A–B et la liaison C–D est compris entre et (Figures 1 et ). Le terme antipériplanaire est souvent utilisé dans le sens qui correspond à anticoplanaire, c'est-à-dire avec un angle angle de liaison A–B–C–D exactement égal à (Figure 3). Dans la projection de Newman, la molécule est en conformation décalée, les groupes fonctionnels antipériplanaires étant dirigés vers le haut et le bas, à l'un de l'autre (voir figure 4). La figure 5 montre le 2-chloro-2,3-diméthylbutane en projection cavalière avec l'atome de chlore antipériplanaire avec un atome d'hydrogène. Synpériplanaire est semblable à antipériplanaire. Dans le conformère synpériplanaire, A et D sont du même côté du plan de la liaison, l'angle dièdre entre A–B et C–D étant compris entre et (voir figure 2). L'interaction entre les orbitales moléculaires est un facteur important pour expliquer la réactivité en conformation antipériplanaire. Dans la géométrie antipériplanaire, une orbitale liante σ et une orbitale antiliante σ* sont à peu près parallèles entre elles, ou synpériplanaires. La figure 6 est une autre représentation du 2-chloro-2,3-diméthylbutane, qui montre l'orbitale liante σC–H de la liaison C–H, et l'orbitale antiliante σ* C–Cl de la liaison C–Cl, synpériplanaire l'une de l'autre. Les orbitales parallèles peuvent interagir et il se produit un phénomène d'hyperconjugaison. Si l'orbitale liante est un donneur d'électrons et si l'orbitale antiliante est un accepteur d'électrons, l'orbitale liante peut alors induire une électronégativité dans l'orbitale antiliante. Cette interaction donneur-accepteur entre une orbitale occupée et une orbitale vacante a un effet stabilisant global sur la molécule dans la conformation antipériplanaire. Toutefois, cette interaction entre l’une orbitale liante et l'orbitale antiliante a également pour effet d’affaiblir ces deux liaisons.