vignette|337x337px|Rapport remis à Heinrich Himmler le et détaillant les résultats des exterminations menées par l'armée allemande du au à Bialystok en Ukraine. Plus de , présumés et exécutés, ces derniers étant classés parmi les des bandits. La (qui peut se traduire par ) est une doctrine militaire allemande consistant à utiliser la violence et la terreur pour écraser toute forme de résistance derrière une ligne de front en assimilant la population civile à des qu'il faut combattre. Ce concept émerge progressivement dans les guerres menées par les Allemands avant même l'unification du pays, puis surtout à la fin du et au début du . Il ne devient cependant une doctrine officielle que sous le régime nazi, qui l'utilise abondamment. Les principes de la sont déjà mis en place lors de la guerre franco-prussienne et lors de la Première Guerre mondiale. Dans les deux cas, la population civile est perçue comme un ennemi au même titre que l'armée régulière adverse, ce qui engendre (particulièrement en août et ) un mépris total des lois de la guerre communément admises en Europe. Entre ces deux grands conflits, les Allemands appliquent également la en Afrique, et en font un outil de génocide lors de celui des Héréros et des Namas, qui fait autour de après une révolte de ces deux peuples en Namibie entre et . Mais la devient véritablement une doctrine institutionnalisée lors de la Seconde Guerre mondiale, sous le régime nazi. Sur le front de l'Est, cette politique est particulièrement brutale, faisant des dizaines de milliers de morts et entraînant la destruction de plusieurs centaines de villages pour former des vidées de leurs populations, afin de lutter contre les partisans (qualifiés de ) qui menacent la sécurité des lignes arrières allemandes. Cette doctrine de terreur et d'extermination est également intimement liée à l'Holocauste et à la recomposition raciale souhaitée par le pour ses conquêtes en Europe de l'Est, qui nécessite l'éradication pure et simple des populations civiles préexistantes.