La bataille de Marawi a lieu du au pendant l'insurrection moro aux Philippines. Elle oppose pendant cinq mois les forces armées philippines aux djihadistes de l'État islamique pour le contrôle de la ville de Marawi, ce qui en fait le plus long affrontement urbain de l'histoire des Philippines. En 2017, la ville de Marawi est peuplée de , c'est la seule ville philippine à prédominance musulmane dans la région autonome en Mindanao musulmane. Les combats éclatent le , lorsque l'armée philippine lance un raid contre une maison soupçonnée de servir de cache à Isnilon Totoni Hapilon, un chef d'Abou Sayyaf rallié à l'État islamique. Mais les militaires tombent sur un groupe de djihadistes bien plus important que prévu. Ces derniers sont attaqués alors qu'ils préparaient eux-mêmes un assaut sur la ville de Marawi, prévu pour le 26 mai, jour de l'ouverture du ramadan. Les djihadistes lancent alors prématurément leur offensive. Leur nombre est initialement estimé entre 50 et 100 par le ministère philippin de la Défense, mais une semaine plus tard cette estimation passe à environ 500. Au total, environ un millier d'hommes combattront à Marawi dans les rangs de l'État islamique. L'armée philippine mobilise quant à elle initialement au moins ainsi qu'une trentaine d'avions et d'hélicoptères. Cependant, les militaires philippins sont davantage entraînés à combattre dans la jungle et sont peu aguerris au combat urbain. Les djihadistes bénéficient également de la présence à Marawi d'un réseau de souterrains et de bunkers, construits dans les années 1980 et 1990. Face à la résistance de l'EI, l'armée devra par la suite envoyer des renforts : en août, seront présents à Marawi. Les assaillants font partie du groupe Maute et d'une faction d'Abou Sayyaf s'étant ralliée à l'État islamique. L'armée philippine affirme également que des combattants étrangers combattent avec ces derniers : des Indonésiens, des Malaisiens, des Yémenites, des Marocains, des Tchétchènes et des Saoudiens. Ces combattants étrangers seraient au nombre de 80.