Oxyrhynque est le nom francisé d'Oxyrhynchos ou Oxyrhinchus (du Ὀξύρυγχος : nez pointu) de la ville antique de Per-Medjed (Pr-mḏd) sur la rive ouest du Nil, à environ cent soixante kilomètres au sud du Caire et capitale du de Haute-Égypte, le Nome des Deux sceptres (wȝb.wj). Cette ville s'appelle aujourd'hui El-Behneseh (ou Al-Bahnasah), et doit sa célébrité aux nombreux papyrus qu'on y découvrit (voir Papyrus d'Oxyrhynque). Depuis plus d'un siècle, la zone d'Oxyrhynque a été l'objet de fouilles continues, fournissant une grande quantité de papyrus des périodes grecques et romaines de l'histoire égyptienne. Parmi les textes découverts figurent le papyrus P52 qui est le plus vieux texte manuscrit du Nouveau Testament, une pièce de Ménandre, l'Évangile de Thomas, un important document gnostique précoce, des fragments de lIliade. vignette|Le dieu Medjed. Le nom grec de la ville traduit l'égyptien Per-Medjed, « maison de Medjed », un dieu égyptien, homonyme de l’oxyrhynque dans cette langue. vignette|Statue funéraire d'un prêtre de Sarapis trouvée dans la nécropole d'Oxyrhynque vignette|Sculpture tombale d'Oxyrhynque Oxyrhynque est située à cent-soixante kilomètres environ au sud-sud-est du Caire, à l'ouest du bras principal du Nil, le long du Bahr Youssouf (Canal Joseph), une branche du Nil se jetant dans le lac Moéris et l'oasis du Fayoum. Au temps de l'Égypte antique, une ville existait à cet emplacement. Elle portait le nom de « Per-Medjed ». L'agglomération ne prit une certaine importance qu'après la conquête de l'Égypte par Alexandre le Grand en 332 avant notre ère. C'est après cet épisode qu'elle fut refondée sous le nom grec d’Oxyrhynchon Polis (litt. « ville du poisson à nez pointu »). Pendant la période grecque, Oxyrhynque était une capitale régionale prospère, la troisième ville d'Égypte par sa taille. Après la christianisation de l'Égypte elle resta connue pour ses nombreuses églises et monastères. La ville continua à jouer un rôle majeur, quoique déclinant, pendant les périodes romaine et byzantine.