Le Homestead Act (littéralement « Loi de propriété fermière ») est une loi des États-Unis d’Amérique, signée par le président Abraham Lincoln le . Elle permet à chaque famille pouvant justifier qu'elle occupe un terrain depuis d'en revendiquer la propriété privée, et ce dans la limite de (soit ). Si la famille y vit depuis au moins , elle peut aussi sans attendre acheter le terrain à un prix relativement faible de par acre (soit pour , c'est-à-dire ).
Cette loi a joué un rôle éminent dans la conquête de l'Ouest américain et a participé au mythe de la Frontier. Elle a par ailleurs encouragé des millions d'Européens à émigrer vers les États-Unis et a contribué à l'importance de la notion de propriété privée dans la mentalité américaine.
Or, curieusement, la mesure n'a pas été une réussite totale : ainsi, on estime qu'environ la moitié des homesteaders (ces nouveaux propriétaires fermiers) ne sont pas parvenus à vivre de leurs terres. Les raisons en sont multiples, notamment : le climat, le manque de connaissances agricoles, le manque de moyens, le déplacement du foyer (souvent effectué en suivant les voies ferrées)...
Cette loi a été définitivement abrogée en 1976 par le Federal Land Policy and Management Act, le gouvernement estimant que le meilleur moyen d'administrer des terres nationales était de les garder sous contrôle gouvernemental. L'Alaska a néanmoins fait figure d'exception, puisque cet État a pu concéder des terres gratuitement à des particuliers jusqu'en 1986.
et un certain nombre de politiques ont été entreprises pour en augmenter le nombre dans les années 1850, puis à travers le Homestead Act. Le Sud s'y est alors opposé, de peur que l'augmentation du nombre de fermiers libres ne menace l'esclavage des plantations. Les luttes contre la distribution libre des terres ont commencé en 1844, lorsque plusieurs projets de lois furent introduits, sans succès, au Congrès. Après la sécession du Sud et le retrait de leurs délégués du Congrès en 1861, la voie était libre et la loi fut adoptée.