David Kalākaua également dit Kalākaua , né sous le nom de David Laʻamea Kamanakapuʻu Mahinulani Nalaiaehuokalani Lumialani Kalākaua, le à Honolulu et mort le à San Francisco, est un monarque hawaïen. Surnommé « le monarque joyeux », il fut le septième roi d'Hawaï et le premier n'appartenant pas à la Maison de Kamehameha. Il est le dernier roi régnant de l'archipel du jusqu'à sa mort aux États-Unis. Sa sœur, la reine Lydia Lili‘uokalani, lui succéda avec infortune.
En 1874, le roi Lunalilo, dernier descendant du roi Kamehameha , ne donna aucun héritier direct pouvant reprendre le pouvoir à sa mort. Pour la deuxième fois de l'histoire de la monarchie hawaïenne, les grands du royaume se réunirent pour élire un roi qui saurait les guider. À la fin d’une longue campagne politique opposant la reine Emma, veuve du roi Kamehameha IV, à son cousin le prince David Kalākaua au cours de laquelle les deux rivaux multiplièrent les outrages à l’un comme à l’autre, c’est ce dernier qui remporta le soutien de la noblesse et d'une majeure partie de la population. En 1874, Kalākaua monte officiellement sur le trône du royaume d’Hawaï et par la même occasion fonde la dynastie des Kalākaua qui tiendront le pouvoir jusqu’à la chute de la monarchie hawaïenne. Toutefois, bien qu’un roi fut trouvé, les plus impliqués partisans de la reine Emma, appelés les emmaites, prirent les armes contre le nouveau roi. Cette révolte ne se calma qu’à l’arrivée des troupes britanniques et américaines appelées en renfort.
Sous son règne, contrairement à ses prédécesseurs, Kalākaua entame un véritable tour du monde. En 1881, il se rend à Vienne, officiellement pour y acquérir des partitions. Il y assiste à un concert en plein air dirigé par le « sémillant Edi », qui n'est autre que le frère cadet de Johann Strauss fils, Eduard. Conquis par la musique, les beaux atours des Viennois et la joie des couples tourbillonnant sur la piste, le souverain envoie une missive à Hawaï : il autorise désormais ses sujets à danser le hula, danse des mers du Sud jugée trop lascive par des missionnaires chrétiens qui l'avaient faite interdire.