Le bazar est un marché ou un ensemble de magasins où biens et services sont disponibles à la vente et à l'achat. Le souk arabe est son équivalent. Bazar vient du vieux-persan wāzār, « rue ». Le mot a ensuite passé dans les pays arabes, la Turquie ottomane, l'Europe, l'Inde et même la Chine, et ce à travers les échanges commerciaux entre la Perse et ces régions qui remontent à l'Antiquité. On y trouve aussi bien de l'alimentaire que de l'habillement, des bijoux, des poteries, etc. On peut également y trouver de nombreuses sortes d'épices qui parfument les ruelles. Le bazar contient des boutiques, mais également des ateliers et parfois des habitations. En général, dans un bazar, les prix ne sont pas fixes, et se négocient au moyen du marchandage. Les archéologues ont trouvé des traces de bazars dans différentes parties de l'Iran : près de Kermanshah ( av. J.-C.), à Tepe Sialk et Hasanlu ( av. J.-C.), à Shahr-e Sokhteh ( av. J.-C.) et à Suse (à partir de av. J.-C.). L'urbanisation ayant eu lieu en Iran à partir du millénaire avant notre ère, a permis la croissance économique et l'augmentation des échanges, même avec les lieux lointains. Les plans de Shahr-e Sokhteh (« la ville brûlée »), prouvent que la ville était divisée en plusieurs zones et que l'une de celles-ci était réservée au commerce. À l'époque achéménide, les artisans étaient catégorisés et le bazar était une partie distincte de la ville, comme l'a commenté Xénophon. À l'époque parthe, l'économie de l'Iran était basée sur l'agriculture et le commerce. C'est à cette époque qu'ont été construits les premiers caravansérails sur les routes commerciales, qui reliaient la Chine à Rome. Les bazars étaient alors placés au centre des villes. Le bazar urbain est historiquement le cœur de la ville iranienne. Dans pratiquement toutes les villes, le bazar est constitué par des rues et des allées couvertes, bordées de petites échoppes regroupées par service ou par produit.