Bassorah (ou Bassora ou Basra, en arabe : al-Baṣra, ar) est la deuxième ville d’Irak, après Bagdad, la capitale, avec une population estimée en 2008 à environ . C'est la capitale de la province d'Al-Basra. Principal port du pays, la ville est située sur le Chatt-el-Arab, estuaire commun des fleuves Tigre et Euphrate, à en amont du golfe Persique et à de Bagdad. Bassora est, avec Koufa (située plus au nord), un ancien « misr » (au pluriel « amsar » : ville-camp), bâtie en 638 par Omar, le deuxième calife bien-guidé, lors de la conquête musulmane de la Perse. Afin de maintenir la distinction entre « croyants » (les convertis à l'islam) et les autres populations, les musulmans y vivaient. Ce confinement ethnique et religieux a, à maintes reprises, fait de la ville un lieu de bouillonnement idéologique. Le secteur entourant Bassora jouit de ressources substantielles de pétrole. De nombreux puits y sont situés et la raffinerie de la ville a une capacité de production de par jour. L'aéroport international offre une desserte rapide. Un réseau de canaux a traversé la ville, lui donnant le surnom de « Venise du Moyen-Orient ». Bassora est une région fertile, avec une production importante de riz, de maïs, d’orge, de millet, de blé, de dattes et de bétail. Pendant longtemps Bassora produisait des dattes très réputées. Les musulmans de cette région sont principalement adeptes du chiisme duodécimain. Un grand nombre de sunnites et un nombre restreint de chrétiens vivent également à Bassora. Vivent aussi parmi eux les restes de la secte gnostique préislamique des mandéens. Bassorah a été fondée au début de l’ère islamique en 636 comme un campement de garnison pour les membres des tribus arabes constituant les armées du calife bien guidé Omar. Un tell à quelques kilomètres au sud de la ville actuelle, indique toujours l'emplacement original de la colonie, qui était un site militaire. Tout en battant les forces de l’Empire sassanide, le commandant musulman Utbah ibn Ghazwan a érigé son camp sur le site d’une ancienne colonie militaire persane appelée Vaheštābād Ardašīr, qui a été détruite par les Arabes.