La maison d'Este (en italien Este, D'Este ou Estensi) est une famille qui tire son nom de la petite commune de la province de Padoue qu'elle a tenue en fief entre 1056 et 1239.
Seigneurs de Ferrare (1208-1598), cité vassale du Saint-Siège, ils étendent progressivement leurs possessions à Modène (1288), Reggio d'Émilie (1288), Fanano (1352), Garfagnana (1429/1451), Carpi (1527), Correggio (1636), Mirandola (1711), Novellara (1737), Massa et Carrara (1790), qu'ils perdent en 1796 et retrouvent en 1814 par leur branche Habsbourg, avec Guastalla (1847) jusqu'en 1859.
À partir d'un territoire modeste, mais situé stratégiquement, les D'Este, tout à la fois vassaux de l'empereur et du pape, parvinrent à établir une des dynasties nobiliaires les plus importantes et les plus durables d'Italie, se liant sans cesse, de génération en génération et par des alliances toujours plus prestigieuses, aux principales familles princières et royales d'Europe.
La maison d'Este s'est éteinte en 1829, à la mort de Marie-Béatrice d'Este mais son nom a été relevé par les descendants de celle-ci et de son époux, Ferdinand d'Autriche qui ont formé la Maison de Habsbourg-Este.
La maison d'Este se rattache à la vieille branche nobiliaire des Obertenghi, vicaires de l'empereur en Italie.
Alberto Azzo II (dit Albertazzo, 1009 - 1097), considéré comme le véritable ancêtre de la Maison, était un petit-fils d'Oberto, l'antique feudataire auquel l'empereur Othon avait confié une des marches italiennes de son empire et qu'il avait fait comte palatin en 962. C'est lui qui prit - vers 1073 - le nom de la bourgade dont il avait fait sa résidence habituelle. Son épouse Cunizza (Cunégonde), qui était la fille de Welf II et la sœur de Guelfo (Welf) III duc de Carinthie, lui donna un fils prénommé lui aussi Guelfo, que son oncle adopta et qui engendra, sous le nom de Welf Ier de Bavière (Welf IV), la branche allemande connue sous le nom de Guelfes ou Welf (famille très importante dans l'histoire allemande en Bavière, Saxe ou Hanovre...