La culture de Dorset, ou culture Dorset voire Dorsétien, est une culture archéologique antérieure à la culture inuit, de l'Arctique nord-américain, notamment au nord du Canada actuel et au Groenland. Elle se caractérise par une industrie lithique de microlames, de petits villages de maisons rectangulaires semi-enterrées et un art sophistiqué. thumb|Expansion territoriale de différentes cultures dans l'Arctique. La culture de Dorset a été nommée et définie en 1925 par l'anthropologue Diamond Jenness, pour désigner un ensemble d'artefacts archéologiques provenant du cap Dorset, dans le Nunavut, et semblant avoir été produits par des groupes humains au style de vie différent de celui des Inuits et plus anciens. Le Dorsétien a par la suite été subdivisé en quatre périodes : ancien (500 avant notre ère), moyen (0-600), récent (900-1350) et tardif. On trouve des éléments culturels dorsétiens dans des sites thuléens, jusqu'au . C'est de l'expression Cape Dorset Culture (Culture du Cap Dorset), utilisée pour la première fois par Jenness en 1925, que fut tiré le concept de « culture de Dorset », considérée par celui-ci comme liée au peuple paléosibérien des Tchouktches, appelé dans la tradition orale Inuit « Saqqaq » ou « Sivullirmiut » et considéré comme précédant les « Tuniit », ancêtres supposés des Inuits, qui eux sont reliés à la Culture de Thulé. Il est à signaler que disent que le peuple de la culture de Dorset serait peut-être aussi à l'origine du site de l’Anse aux Meadows, habituellement attribué aux Vikings groenlandais. Dans cette thèse, le peuple Dorsetien aurait été métissé de Vikings après avoir accueilli les survivants des comptoirs groenlandais du Vestribyggð : « colonisation de l'ouest », abandonnés au . Selon les archéologues de « Parcs Canada », il semble que certains sites traditionnellement attribués aux Dorset soient en fait des comptoirs commerciaux construits et occupés par les Vikings groenlandais. L'institut gouvernemental réexamine actuellement ses archives et ses sites archéologiques.